
Les sympathisants de l’ancien président étaient réunis sur une place du quartier de Marcory (sud) pavoisée d’affichettes « Libérez Gbagbo », alors que des forces de l’ordre peu nombreuses et appuyées par l’ONU sécurisaient le secteur.
« Sans Gbagbo, la réconciliation est impensable. Libérez Gbagbo et les autres détenus et le reste suivra! », a lancé à la tribune Tapé Kipré, un responsable du FPI.
Le camp Gbagbo a de nouveau menacé de boycotter les législatives du 11 décembre, destinées à parachever la normalisation après la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, si la Commission électorale indépendante (CEI), actuellement contrôlée par les pro-Ouattara, n’est pas recomposée. Il a suspendu sa participation à une commission jugée « déséquilibrée ».
M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril après plus de quatre mois de crise, dont deux semaines de guerre, née de son refus de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010. La crise a fait quelque 3.000 morts.
L’ex-président, son épouse Simone et au moins une centaine d’autres personnalités du régime déchu sont détenues et inculpées d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de crimes de sang ou de crimes économiques.
M. Gbagbo pourrait notamment être visé par la Cour pénale internationale (CPI), qui a démarré en octobre ses enquêtes sur des crimes contre l’humanité et crimes de guerre dont sont accusés les deux camps.
AFP