
« Il y a eu des coups de feu (des forces de l’ordre) », a affirmé à l’AFP Evariste Fopoussi, chargé de communication du SDF.
Certains medias locaux ont en outre fait état de « casses » perpétrées dans la ville lors d’une « émeute ».
« Le calme règne dans la ville de Bamenda. Les forces de l’ordre sont rentrées dans leurs casernes », a assuré à la CRTV Abakar Ahamat, gouverneur de la région du Nord-ouest ayant pour capitale Bamenda.
« Il a été convenu (…) de l’itinéraire qu’il (Fru Ndi) devait emprunter (…) Les choses se sont passées comme prévu (jusqu’à) un endroit bien précis de la ville où le +Chairman+ (Fru Ndi) a décidé de dévier le trajet », a-t-il poursuivi.
« A cause des dispositions sécuritaires, il ne lui a pas été possible d’utiliser son véhicule. Et il a décidé de faire le reste du trajet à pied. Dans la foule qui le précédait se trouvait de nombreux mototaximen (conducteurs de motos taxi) », a-t-il précisé.
« Un véhicule qui roulait dans le sens inverse a heurté un taxi et une moto taxi. Il a été annoncé que le pilote de la moto était décédé. Il n’est pas mort. Il est sous soins. Enervés, ses confrères mototaximen ont tabassé le conducteur (à l’origine de l’accident) et ont mis le feu à son véhicule », a-t-il conclu.
« Les autorités n’étaient pas très contentes que les populations qui étaient massées le long de la route accueillent Fru Ndi. Elles ont bloqué son cortège. On lui a refusé d’entrer dans la ville en voiture », a accusé M. Fopoussi.
Avec 10,71% des voix, M. Fru Ndi, qui conteste les résultats, est arrivé deuxième de la présidentielle remportée par Paul Biya (77,99%) 78 ans, au pouvoir depuis 1982.
AFP