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Premières peines pour les attentats de Kampala : vingt-cinq et cinq ans de prison

Premières peines pour les attentats de Kampala : vingt-cinq et cinq ans de prison
 Deux Ougandais ont été condamnés vendredi à 25 et cinq ans de prison pour leur rôle dans les attentats de Kampala, premières peines prononcées contre les auteurs de ces attaques revendiquées par les islamistes somaliens shebab et qui avaient fait 76 morts en juillet 2010. Edris Nsubuga, condamné à 25 ans d’emprisonnement pour avoir perpétré des actes terroristes, a échappé à la peine mort parce qu’il avait plaidé coupable. Muhamoud Mugisha, qui a écopé de cinq ans pour avoir fomenté des actes terroristes, avait lui aussi reconnu les accusations portées contre lui.
Les deux hommes, âgés de respectivement 31 et 24 ans, avaient été reconnus coupables dès mercredi. Seules leurs peines étaient prononcées vendredi.
Le procès de 12 autres auteurs présumés des attentats du 11 juillet 2010, qui avaient été les plus meurtriers en Afrique de l’Est depuis les attaques des ambassades américaines de Nairobi et Dar es Salaam en août 1998, doit reprendre le 15 novembre.
Ces douze accusés — sept Kényans, quatre Ougandais et un Tanzanien — ont plaidé non coupables.
En prononçant les peines vendredi, le juge Alfonse Owiny-Dollo a estimé "sincères" les regrets formulés au procès par Edris Nsubuga.
Mais ce dernier était tout de même "lucide dans tout ce qu’il a fait", a-t-il ajouté, soulignant que les attaques avaient laissé "une marque indélébile" dans le "coeur ensanglanté de nombreuses familles inconsolables".
Circonstances atténuantes
L’un des survivants des attentats a d’ailleurs jugé la peine trop clémente.
"Nous aurions voulu plus que 25 ans, de sorte que, quand ils sortiront de prison, ils soient déjà des vieillards," a commenté Francis Mugoga, responsable d’un groupe de rescapés. "Il aurait fallu soit la prison à vie, soit la peine de mort."
Mais l’avocat des deux condamnés, Alex Bashasha, a estimé que le juge s’était abstenu d’appliquer les peines maximales en raison des circonstances atténuantes avancées par la défense.
"Il faut du courage pour se montrer et dire +j’ai fait ça+," a-t-il ajouté, précisant qu’il devait tout de même encore s’entretenir avec ses clients au sujet d’un éventuel appel.
Devant la Cour, Edris Nsubuga avait admis avoir escorté un kamikaze sur l’un des lieux des attentats et avoir activé une bombe à distance.
Mais il avait dit avoir été lui-même menacé de décapitation s’il ne remplissait pas la mission. "J’étais juste un être humain pris au piège (…) J’ai changé et je suis plein de remords," avait-il affirmé.
Muhamoud Mugisha, qui restera encore cinq ans sous surveillance policière à sa sortie de prison, avait lui reconnu avoir combattu aux côtés des rebelles islamistes shebab en Somalie et les avoir aidé à organiser les attaques de Kampala.
"Je pense qu’il a été victime de manipulation," a dit vendredi le juge à son sujet. Mais en le condamnant tout de même à cinq ans de prison, il a voulu envoyer un "message clair". Muhamoud Mugisha risquait sept ans d’incarcération.
Le 11 juillet 2010, plusieurs bombes avaient explosé dans un restaurant et un bar de la capitale ougandaise retransmettant la finale de la Coupe du monde de football.
En revendiquant ces attentats, les shebab avaient dit vouloir se venger de la participation de soldats ougandais à la force de l’Union africaine qui soutient le gouvernement somalien de transition dont ils ont juré la perte.

Diasporas-News — AFP

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