
Environ 29 tonnes d’or, d’une valeur d’environ 1,7 milliard de dinars, ont été vendues à des commerçants locaux, alors que le régime était à court de liquidités, selon le gouverneur.
"L’or a été liquidé pour payer les salaires et disposer de liquidités, en particulier à Tripoli", a indiqué M. Azzoz.
"Il ne leur reste plus que la guerre psychologique et les mensonges. Ils ont dit dernièrement qu’on a vu Kadhafi dans un convoi vers le Niger", a lancé Mouammar Kadhafi, entré en clandestinité et traqué tous azimuts alors que le Conseil national de transition (CNT) contrôle la majeure partie du pays.
Entre-temps, les nouvelles autorités s’implantent progressivement dans la capitale et le numéro deux du CNT, Mahmoud Jibril, est arrivé mercredi à Tripoli, pour la première fois depuis la chute de la capitale le 23 août.

En attendant, débusquer l’ex-dirigeant reste un objectif majeur pour le CNT et pour bon nombre de membres de la coalition internationale intervenue en mars pour protéger -sous mandat de l’ONU- la population civile d’une répression sanglante de la contestation du régime autoritaire de Mouammar Kadhafi.
Mais depuis son antre, le colonel Kadhafi reste pugnace ironisant sur les spéculations suscitées par sa disparition.
"Combien de convois de contrebandiers, de marchandises et de gens entrent dans le désert chaque jour vers le Soudan, le Tchad, le Mali ou l’Algérie. Comme si c’était la première fois qu’un convoi traverse vers le Niger !" a-t-il lancé un message audio diffusé par Arrai, une télévision arabe basée à Damas, devenue son unique canal de communication.
Il a assuré que "l’OTAN va être vaincu", car "ses capacités matérielles ne lui permettent pas de continuer" à intervenir. "Nous sommes prêts à Tripoli et partout à intensifier les attaques contre les rats et les mercenaires, qui sont une bande de chiens".

Le Niger s’est engagé à examiner "au cas par cas" les demandes du CNT de livrer des personnalités du régime Kadhafi réfugiées sur son territoire. Le CNT a envoyé une délégation au Niger pour lui demander de sécuriser ses frontières et d’empêcher toute tentative de Kadhafi ou de sa famille d’y entrer.
Le sort de Mouammar Kadhafi continue de préoccuper les Etats-Unis. Pour leur ambassadeur en Libye, le fait qu’il soit toujours en liberté constitue "un danger" pour le nouveau pouvoir dans ses efforts pour stabiliser la Libye et construire un gouvernement.
Mais selon le département d’Etat, aucune des personnalités proches du colonel Kadhafi qui se sont rendues au Niger ne semble figurer sur la liste des personnes soumises aux sanctions de l’ONU.

Sur le front est de Syrte, région natale du dirigeant, ils ont progressé et atteint les portes de la Vallée rouge, principale ligne de défense des pro-Kadhafi, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Le front ouest de Syrte restait en revanche très calme.
Aucun combat n’a été signalé non plus à Bani Walid, où des négociations sont en cours depuis plusieurs jours pour une reddition pacifique de la ville.
Selon le chef des négociateurs, Abdallah Kenchil, l’un des fils de Kadhafi, Seif al-Islam, se trouve toujours dans le secteur. "Il y a été aperçu mais il va et vient".
L’Union africaine a appelé de son côté le CNT à se "désolidariser" des exactions commises contre les populations noires en Libye. "On tue des Noirs, on égorge des Noirs, on accuse les Noirs d’être des mercenaires. Vous trouvez ça normal qu’un pays qui compte un tiers de Noirs confonde Noirs et mercenaires?" a demandé le président de la commission de l’UA, Jean Ping.
L’Algérie, qui ne reconnaît pas officiellement le CNT, s’est dit elle prête à travailler avec le prochain gouvernement libyen.
Enfin, l’Agence internationale de l’énergie a dit ne prévoir "pas avant" 2013 un retour des exportations de pétrole à leur niveau d’avant le conflit dans ce pays riche en pétrole.
Diasporas-News —AFP