La danse des roseaux, tradition remise au goût du jour par le roi du Swaziland Mswati III en mal de popularité, a connu son apogée lundi avec une nuée de jeunes filles venues danser le "shimmy", un mouvement des épaules avant-arrière sans bouger le buste, pendant plusieurs heures. La danse tire sa notoriété de la beauté de ses participantes qui évoluent seins nus, certaines à peine pubères, de l’atmosphère de sexualité débridée qui entoure les festivités, et du droit que le roi s’octroie de compléter son harem en choisissant l’une d’entre elles.
En 2005, il avait choisi une jeune femme de 17 ans, devenue sa treizième épouse.
Durant les cinq jours précédant ce spectacle, les jeunes filles ont été nourries, logées et transportées en camion aux frais du roi. Des messages publicitaires avaient été diffusés à la radio nationale appelant à une ample participation et annonçant qu’il y aurait beaucoup à manger pour tout le monde.
Lundi, le roi arborait un sourire jusqu’aux oreilles dans le stade où avait lieu la fête, envahi par environ 30.000 jeunes femmes et situé sur le domaine de royal de Ludzidzini, près de Mbabane, la capitale. Il s’est largement incliné devant chaque groupe régional venu lui présenter ses hommages et leurs roseaux, en clamant "Bayete!" ou "Roi!" tandis qu’une foule de 20.000 badauds s’était rassemblée.
Sa fille aînée, la princesse Sikhanyiso, conduisait la danse avec ses demie-soeurs et jeunes enfants issus des oeuvres du roi, portant des plumes rouges sur la tête, en signe de leur appartenance royale.
La danse des roseaux est un temps fort de la vie nationale, par ailleurs dominée depuis plusieurs mois par les difficultés économiques et des tensions politiques qui alimentent un mécontentement populaire croissant et ont conduit à la fermeture de l’université début août.
Cette année, les jeunes femmes ont eu peine à cueillir les roseaux après qu’un incendie d’origine inconnue a détruit la plantation où elles vont traditionnellement se servir.
Des membres du gouvernement ont crié au sabotage pour cet incendie non revendiqué. Plusieurs membres du régime ont ces derniers mois été la cible de cocktail molotov.
Une mission du Fonds monétaire internationale (FMI) est actuellement au Swaziland. Elle doit prochainement rendre une évaluation cruciale pour l’accès de l’Etat swazi aux financements internationaux.
Un prêt sud-africain est notamment dans la balance, très critiqué par les militants swazis et sud-africains qui pointent l’autoritarisme de ce royaume rural, ravagé par le sida et la pauvreté, où les partis politiques sont interdits depuis 1973.
"L’essence et le diesel sont devenus des denrées rares, rationnées dans tous les ministères et voilà qu’ils dépensent pour acheminer ces filles", protestait un dirigeant syndical Vincent Dlamini du NAPSAWU.
En 2005, il avait choisi une jeune femme de 17 ans, devenue sa treizième épouse.
Durant les cinq jours précédant ce spectacle, les jeunes filles ont été nourries, logées et transportées en camion aux frais du roi. Des messages publicitaires avaient été diffusés à la radio nationale appelant à une ample participation et annonçant qu’il y aurait beaucoup à manger pour tout le monde.
Lundi, le roi arborait un sourire jusqu’aux oreilles dans le stade où avait lieu la fête, envahi par environ 30.000 jeunes femmes et situé sur le domaine de royal de Ludzidzini, près de Mbabane, la capitale. Il s’est largement incliné devant chaque groupe régional venu lui présenter ses hommages et leurs roseaux, en clamant "Bayete!" ou "Roi!" tandis qu’une foule de 20.000 badauds s’était rassemblée.
Sa fille aînée, la princesse Sikhanyiso, conduisait la danse avec ses demie-soeurs et jeunes enfants issus des oeuvres du roi, portant des plumes rouges sur la tête, en signe de leur appartenance royale.
La danse des roseaux est un temps fort de la vie nationale, par ailleurs dominée depuis plusieurs mois par les difficultés économiques et des tensions politiques qui alimentent un mécontentement populaire croissant et ont conduit à la fermeture de l’université début août.
Cette année, les jeunes femmes ont eu peine à cueillir les roseaux après qu’un incendie d’origine inconnue a détruit la plantation où elles vont traditionnellement se servir.
Des membres du gouvernement ont crié au sabotage pour cet incendie non revendiqué. Plusieurs membres du régime ont ces derniers mois été la cible de cocktail molotov.
Une mission du Fonds monétaire internationale (FMI) est actuellement au Swaziland. Elle doit prochainement rendre une évaluation cruciale pour l’accès de l’Etat swazi aux financements internationaux.
Un prêt sud-africain est notamment dans la balance, très critiqué par les militants swazis et sud-africains qui pointent l’autoritarisme de ce royaume rural, ravagé par le sida et la pauvreté, où les partis politiques sont interdits depuis 1973.
"L’essence et le diesel sont devenus des denrées rares, rationnées dans tous les ministères et voilà qu’ils dépensent pour acheminer ces filles", protestait un dirigeant syndical Vincent Dlamini du NAPSAWU.
Diasporas-News — AFP