
Ce veto du gouvernement "démontre l’impact que des intérêts privés du roi et d’autres personnalités influentes peuvent avoir sur les transactions économiques au Swaziland".
Le roi serait aussi à l’origine du limogeage à la même époque du PDG de MTN Swaziland Tebogo Mogapi, un Sud-africain à la place duquel les responsables gouvernementaux préféraient voir un patron swazi "plus malléable et coopérant pleinement avec les desiderata du roi et du gouvernement", selon l’ambassade américaine.
Les diplomates américains se sont aussi laissés dire en privé que le roi voulait acheter le paquet d’actions MTN promis à la vente à un prix cassé, comme il avait pu le faire par le passé et ne supportait pas que la direction de MTN vende à une société sud-africaine Roodeport qui offrait le double. La vente a été bloquée.
En outre, le PDG sud-africain débarqué s’opposait à la volonté du gouvernement d’utiliser le réseau MTN pour surveiller les opposants politiques, selon les sources de l’ambassade américaine.
Officiellement, le gouvernement avait justifié sa décision de ne pas renouveler le permis de séjour de M. Mogapi par sa politique dite de "localisation" consistant à favoriser la présence de ressortissants locaux aux commandes de l’économie nationale.
Le Swaziland, enclavé entre l’Afrique du Sud et la Mozambique, compte un million d’habitants, dont la majorité vit dans la pauvreté. Début août, les étudiants se sont vus priver de rentrée universitaire officiellement faute d’argent dans les caisses publiques.
Diasporas-News — AFP