
Le Kordofan-Sud est le seul Etat pétrolier appartenant au Nord. Il est situé à la lisière entre le Soudan et le nouvel Etat du Soudan du Sud qui a accédé à l’indépendance en juillet.
Après la trêve de deux semaines, "nous évaluerons les développements sur le terrain de même que la réaction de l’autre partie", a ajouté M. Béchir.
Les combats ont éclaté en juin entre l’armée de M. Béchir et les rebelles Nuba qui avaient combattu aux côtés des sudistes lors de la guerre civile entre le Nord et le Sud (1983-2005).
Un rapport du Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, publié le 15 août, a dénoncé des "exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires et détentions illégales, des disparitions forcées, des pillages et la destruction de propriétés" au Kordofan-Sud, particulièrement à Kadougli.
Le président Béchir a en outre annoncé l’interdiction d’entrée dans la région aux organisations d’aide étrangères.
"Je dis à Ahmed Haroun (gouverneur du Kordofan-Sud) qu’il n’y a pas d’accès au Kordofan-Sud pour les organisations étrangères. Celui qui veut aider, doit livrer ses aides à Khartoum au Croissant-Rouge soudanais", a-t-il dit. "Pas d’assistance d’un étranger à un citoyen soudanais", a-t-il répété.
Des dizaines de milliers de personnes ont fui la région depuis juin. Les Etats-Unis avaient rapporté que Khartoum menaçait jusqu’à présent de tirer sur des avions de l’ONU s’ils s’approchaient de la zone.
L’ONU et Khartoum avaient annoncé vendredi l’envoi d’une mission conjointe au Kordofan-Sud pour évaluer les stocks de nourriture et de matériel de secours.
Diasporas-News–AFP