vendredi, mars 29, 2024
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Dette américaine: Obama se veut optimiste, alors que le temps presse

Dette américaine: Obama se veut optimiste, alors que le temps presse

Vendredi, le Sénat a rejeté, par 59 voix contre 41, un texte des républicains de la Chambre pour relever le niveau d’endettement autorisé et pris des mesures pour pousser son propre plan, à quatre jours de la date-butoir fixée par le Trésor.
Samedi, le président Obama, dans son discours hebdomadaire à la radio et sur l’internet, a estimé que les deux parties n’étaient "pas si loin l’une de l’autre".
Il a souligné la nécessité d’un accord qui ait "le soutien des deux partis qui ont été envoyés (au Congrès) pour représenter le peuple américain, et non pas seulement d’une fraction d’un parti".
Vendredi, le chef de la majorité démocrate, Harry Reid, avait annoncé avoir pris des mesures après le scrutin au Sénat pour programmer un premier vote ce week-end afin de tenter de faire adopter un autre texte et éviter un défaut de paiement d’ici mardi.

Dette américaine: Obama se veut optimiste, alors que le temps presse

"J’ai demandé à mon ami, le leader républicain (Mitch McConnell) de négocier et il a choisi de ne pas le faire", a dit M. Reid peu après le vote du Sénat. "C’est vraiment dommage. Je veux faire avancer les choses", a ajouté M. Reid.
M. Reid a pourtant affirmé lors d’une conférence de presse après le vote que sa proposition modifiée comportait des éléments "suggérés par le sénateur McConnell" notamment de nouvelles coupes budgétaires.
Peu avant, la Chambre des représentants américaine avait adopté le plan républicain par 218 voix contre 210.
Dans la foulée du vote de la Chambre, la Maison Blanche a renouvelé son appel au "compromis" au Congrès. "Maintenant que cette nouvelle manoeuvre politique est derrière nous, au moment où le temps vient à manquer, les chefs (du Congrès) doivent commencer à travailler ensemble immédiatement afin de parvenir à un compromis qui évite un défaut de paiement et établisse la base d’une réduction équilibrée des déficits", a affirmé dans un communiqué le porte-parole du président Obama, Jay Carney.
"Nous n’avons presque plus de temps", a averti M. Obama lors d’une intervention télévisée, en appelant les Américains à "maintenir la pression" sur leurs élus à Washington pour qu’ils trouvent une solution rapide à la crise actuelle.
Plus tôt dans la journée, M. Carney avait indiqué que l’économie des Etats-Unis avait d’ores et déjà subi des "dégâts", tout en affirmant qu’il restait encore suffisamment de temps pour appliquer un accord et "respecter l’échéance du 2 août".
Au Capitole, l’initiative semblait avoir basculé du côté du Sénat vendredi avec le plan des démocrates. "C’est probablement notre dernière chance de sauver ce pays du défaut de paiement", a déclaré Harry Reid.
Ce plan économiserait 2.200 milliards de dollars sur 10 ans et relèverait a priori suffisamment le plafond de la dette pour tenir jusqu’en 2013. Les républicains, eux, insistent sur un plan en deux étapes: un premier relèvement avant le 2 août et un deuxième début 2012, soit en pleine campagne électorale.
Le président de la Chambre, John Boehner, avait peiné à rassembler les voix pour son plan, qu’il savait voué à l’échec, et avait affirmé dans un discours devant la Chambre avoir tout fait pour obtenir un accord avec Barack Obama. "Mais il y a beaucoup de gens dans cette ville qui ne peuvent jamais dire oui", a-t-il lancé en rejetant la responsabilité de l’impasse sur le président.
Si aucun projet de loi pour relever le plafond de la dette n’est envoyé à la Maison Blanche avant le 2 août, il ne restera que quelques jours à l’administration pour payer ses factures avant d’épuiser ses réserves d’argent, selon les analystes.
Un dirigeant de la banque centrale des Etats-Unis (Fed), James Bullard, a affirmé qu’une impasse au Congrès aurait "des conséquences imprévisibles".
L’ancien secrétaire adjoint au Trésor sous l’administration de George W. Bush, Neek Kashkari, qui a été confronté à la situation créée par l’effondrement de la grande banque d’affaires Lehman Brothers, a estimé que le contexte économique était pire en septembre 2008 qu’à l’heure actuelle, mais que l’économie américaine demeurait fragile.
"Ces facteurs indiquent qu’un abaissement (de la notation) américaine serait aussi mauvais voire peut-être pire que le choc Lehman", écrit M. Kashkari dans le Washington Post.
Le plafond de la dette a atteint à la mi-mai sa limite fixée par la loi de 14.294 milliards de dollars, soit presque 100% du PIB.
L’agence d’évaluation financière Moody’s a précisé vendredi qu’elle donnait aux Etats-Unis plus d’une chance sur deux de conserver la note "Aaa" attachée à leur dette publique, en cas de désaccord persistant sur le relèvement du plafond.
Selon un nouveau sondage publié par l’institut Gallup, l’impasse budgétaire entame la popularité du président Obama, qui est tombée à 40% contre 50% début juin.

Diasporas-News — AFP

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