
Quatre des accusés comparaissent pour "vol avec violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner", le cinquième est jugé pour "complicité". Deux ont reconnu les faits.
Le 2 juillet 2007, Brahim Deby, 27 ans, est découvert agonisant dans le parking de son immeuble de Courbevoie, après avoir été attaqué au pistolet à impulsions électriques par quatre faux policiers, son corps couvert de poudre d’extincteur. Ivre et drogué, il succombe d’une détresse respiratoire.
"C’est le seul soir où mon frère n’était pas accompagné d’un garde", a déploré Adam Deby Itno.
Interrogé sur le statut dont bénéficiait Brahim Deby en France, son frère Adam répond qu’il était considéré comme "un diplomate", même si, relève le président Getti, il ne bénéficiait pas de l’immunité diplomatique.
Connu de la police française, notamment pour des affaires de stupéfiants, Brahim Deby avait été condamné en juin 2006 à six mois de prison avec sursis pour port d’arme et détention de drogue par le tribunal correctionnel de Paris.
L’arme avait été transportée dans une valise diplomatique.

S’appuyant sur l’enquête de police, le président Getti égrène les locations de voiture de luxe, les sommes mirifiques dépensées en boîtes de nuit et restaurants parisiens (pas moins de 20.000 euros la veille de son décès) ainsi que la villa de luxe à 40.000 euros la semaine réservée pour des vacances à Saint-Tropez.
Amateur de femmes, parfois brutal, Brahim Deby était très courtisé.
"Il était imbu de sa personne et tenait des propos sexuels et désobligeants sur les femmes", raconte Sabrina, une jeune femme appelée pour tenir compagnie à la victime lors de sa dernière soirée.
Cette dernière soirée ressemblait aux précédentes : kyrielle de bouteilles de champagne sur la table de la boîte de nuit, rails de cocaïne et une nuée de jeunes femmes et de profiteurs, bien décidés à profiter de son train de vie de pacha.
A cette différence près, qu’à l’aube, il était agressé violemment, ses assaillants prenant soin de lui dérober son argent de poche pour la soirée, soit 50.000 euros.
Le procès doit durer jusqu’au 8 juillet et le président Deby est attendu lundi 4, selon son avocat Pierre Haïk.
Diasporas-News – AFP