Pierrette Adams : Disons que 7ème jour c’est juste un jeu de mots puisque c’est mon septième album. Heureusement ou malheureusement, c’est tomber dans un contexte biblique ou spirituel à cause du chiffre 7. Et tout le monde a pensé que cela avait un lien quelconque avec la spiritualité. Sinon 7ème jour c’est mon 7ème album.
D-N : Qu’est ce que ça vous fait de savoir que vous en êtes à votre 7ème album? Quel est votre parcours depuis 1994 ?
P.A : (Elle hésite un peu) Ben, en fait je suis quelqu’un qui ne fait pas de bilan, qui fait les choses comme ça me vient ; Je suis au septième album advienne que pourra, inch Allah s’il y a un 8ème album. Je fais la promotion, je pense à la tournée qui va s’appeler 7ème tour. C’est une exclusivité pour votre journal ! Toujours pour faire ce jeu de mots ça sonne bien. (Elle rit)
D-N : Quelles sont les grands thèmes de cet album ?
P-A : On parle d’Amour, c’est le thème qui parle le mieux aux gens, c’est un sentiment que toute personne a eu au moins dans sa vie, (ce qui explique le titre Mon paradis c’est toi). Oui c’est cela et c’est un zouk capverdien chanté en capverdien aussi et en français. En gros je chante l’amour, je chante tout ce qui nous entoure. J’ai rendu hommage aux femmes particulièrement à celles qui nous ont quittés. Je leur ai dédié un titre qui est une reprise de Mpongo love et aussi un autre que j’ai chanté avec sa fille.
D-N : Est-ce qu’il y avait une touche particulière pour chanter Massikini avec la fille de Mpongo love ?
P.A : En fait cette chanson n’était pas mon choix, elle m’a proposé de faire un duo avec moi car elle se lance dans la musique. J’ai accepté et on a essayé de prendre les meilleures parties avec Boncana Maïga.
D-N : Encore Boncana Maïga ?
P-A : Toujours. Fidèle en tout sauf au parfum. (Elle rigole). Mais je suis fidèle en amour et surtout en amitié ; c‘est pour ça que je ne suis pas très tolérante quand on me fait du mal parce que pour moi c’est sacré. L’amitié ou l’amour il faut y aller avec le cœur. Boncana Maïga je l’ai attendu pendant deux ans. Quand je dis ça les gens ne croient pas mais lui il est témoin. Mon précédent album «Coma profond» est sorti en 2007.Et «7 ème jour» vient en 2012. Cela fait cinq ans. J’ai commencé à travailler sur cet album en 2009.j’ai attendu deux autres années parce que Maestro n’était pas encore disponible. J’aurai pu profiter de l’occasion pour aller voir d’autres personnes .Mais moi je me suis dit : »ce monsieur c’est quelqu’un qui m’a connu quand musicalement je n’étais rien ». J’ai donc dit à Maestro (Boncana Maïga) que tant qu’il ne m’aurait pas dit qu’il ne voulait pas le faire, j’attendrai. C’est toutes ces choses qui ont fait que cela a mis cinq ans.
D-N : Cet album semble être très afro zouk ? Est ce un virage dans votre carrière ?
P-A : Oui et non. L’afro zouk c’est un rythme qui n’était pas prévu au départ. Ce n’était pas mon rythme naturel mais il s’est imposé à moi depuis qu’Eric Virgal a composé la chanson «Notre histoire» sur mon 3ème album. En concert, le public a énormément apprécié et c’est parti ainsi. Avec 7 ème jour c’est moitié, moitié. Parce qu’il y a de la rumba, du ndombolo, du coupé décalé à ma façon. A Abidjan, on aime «7ème jour» et «mon paradis c’est toi». Mais on peut dire que c’est un petit tournant, j’ai mis le clignotant, je peux tourner. En gros c’est le but. Les gens aiment me voir en concert dans le zouk. Donc on m’a collé une étiquette de Zouk ce n’est pas plus mal.
D-N : Vous êtes maintenant à Paris, après Abidjan et Dakar. Etes-vous une citoyenne du monde ?
P-A : J’ai toujours été citoyenne du monde puisque mon premier métier est Hôtesse de l’air. J’ai fais ma formation ici en France. Donc je ne suis pas dépaysée. Je suis tout le temps partie.
D-N : Que voulez-vous dire à tes nombreux fans ?
P-A : Déjà je leur présente mes meilleurs vœux et je leur souhaite une meilleure année 2013. Je ferai le maximum pour aller vers mes fans même si c’est pour faire une ville par pays pour un septième tour. Merci à toute la diaspora afro caribéenne ; merci à Diasporas- News !
Félix Boni NIANGORAN