Nigeria is back ! 19 ans après, les Super Eagles du Nigeria ont survolé à nouveau le ciel africain. Avec une victoire à la finale de la coupe d’Afrique des nations, 1 but à 0 contre les étalons du Burkina Faso au Soccer City Stadium de Johannesburg. Donné favori dans cette finale historique du fait de la participation d’une équipe qu’aucun pronostic n’avait prédit, le Nigeria cet habitué des phases finales de coupe d’Afrique n’a pas dérogé à la règle. Confirmant ainsi tous les paris qui faisaient de lui le probable champion d’Afrique. Avec en face à une équipe du Burkina Faso, novice qui accédait pour la première fois de son histoire à un tel niveau de la compétition. Des étalons d’ailleurs émoussés après deux matches de prolongation d’affilés contre le Togo en quarts de finale (1-0) et le Ghana en demi-finale (3-2 tab). Hélas la détermination et le dévouement des coéquipiers de Jonathan Pitroipa et du coach belge Paul Put n’ont pas suffi à ramener le trophée au pays des hommes intègres. Cette formation qui aura convaincu plus d’un par la réactivité de sa défense n’a malheureusement pas su concrétiser les actions sporadiques qu’elle a pu s’offrir. D’un autre côté, il fallait compter avec des Supers Eagles qui avaient manqué à la dernière Can et qui tenaient coûte que coûte à se faire respecter. Avec un parcours pas assez rassurant, lors des matches de poules, nul ne pouvait l’imaginer vainqueur de ce trophée. Mais au fil des rencontres, cette équipe s’est forgée une carrure et acquis une confiance après sa victoire en quarts de finale contre la Côte d’Ivoire (2-1). Cette équipe de Côte d’Ivoire qui en dépit des potentialités qu’elle regorgeait n’a pu imposer sa suprématie en s’illustrant par une participation en-deçà des espérances. Parti favori de cette 29e finale, les Supers Eagles, ont produit un jeu différent de celui qu’on leur connaissait. Procédant par petites touches, les poulains de celui qu’on surnomme « le big boss », Stephen Keshi, ont imposé leur style de jeu aux étalons. Ce qui leur a permis à la 40e minute de jeu, grâce à une prouesse technique- coup de sombrero pied droit et reprise lobée pied gauche- réalisée par Sunday Mba, le Nigeria a pu mener au score. Ce but a accentué la pression sur les étalons du Burkina Faso qui désormais devaient courir après l’égalisation. Une égalisation qu’ils n’obtiendront jamais puisque le Nigeria a su conserver cet avantage jusqu’au coup de sifflet final. Victoire qui ramène le Nigeria dans le concert des nations de football, et de la manière la plus noble qui soit, lui qui était souvent absent des grands stades. Pour la 3ème fois donc, les Supers Eagles du Nigéria raflent le trophée continental sous la houlette d’un entraîneur local, lui-même transfuge de cette équipe qui a remporté le même trophée en 1994. En remportant ce titre, le Nigéria succède ainsi aux Chipolopolo de Zambie d’Hervé Renard qui avaient créé la surprise en 2012 en Guinée Equatoriale face aux éléphants de Côte d’Ivoire. 10e du classement des meilleures équipes de la Confédération africaine de football (Caf), le Nigéria se hisse sur la plus haute marche du podium africain avec à sa suite, le Burkina Faso (2e) et le Mali (3e). Avec ce trophée, le Nigeria s’offre le ticket pour la coupe des confédérations qui aura lieu au mois de juin prochain au Brésil. Avant de défendre son trophée en 2015 au Maroc.
Hermann DJEA
Paru dans le Diasporas-News Magazine de Février 2013
Paru dans le Diasporas-News Magazine de Février 2013