L’Algérien Nabil Makloufi alias Nabil Abou Alqama, qui coordonnait les actions d’Al-Qaïda dans le nord du Mali, est mort dans un accident de la circulation dans cette région, entre Gao et Tombouctou, a appris l’AFP lundi auprès des islamistes armés contrôlant ces zones.
« Nabil Makloufi a été rappelé à Dieu samedi soir. Il est mort avec d’autres +frères+ dans un accident de voiture entre Gao (nord-est) et Tombouctou (nord-ouest) », a déclaré à Moussa Ould Mohamed, un responsable à Gao des jihadistes qui occupent depuis plus de cinq mois le nord du Mali, comprenant trois régions administratives de Kidal, Gao et Tombouctou.
Le décès de l’Algérien a été confirmé à l’AFP par un responsable du groupe Ansar Dine à Tombouctou, en précisant qu’il conduisait lui-même le véhicule lorsque l’accident s’est produit.
Le site privé mauritanien d’informations Sahara Medias, bien renseigné sur les activités des groupes armés dans le nord du Mali, a également rapporté le décès de l’Algérien, en précisant que l’accident s’est produit « à quelque 200 kilomètre à l’ouest de la ville de Gao ».
Nabil Makloufi est le vrai nom de cet homme plus connu sous le surnom de Nabil Abou Alqama et comme un chef adjoint d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour la zone du Sahara, a précisé Sahara Medias.
Selon plusieurs services de sécurité au Sahel, Nabil Makloufi était âgé d’une quarantaine d’années et était un ancien du Groupe islamiste armé (GIA algérien).
D’après les mêmes sources, il était également le gestionnaire du stock de l’armement, notamment des explosifs, de son organisation. Il était aussi le chef au sein d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) au nord du Mali pour la libération d’otages européens en rapport avec les chefs des katibas (unités combattantes) qui détenaient directement les otages européens.
Par ailleurs, son autorité était acceptée par les chefs de katibas comme Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar, et il participait directement aux négociations pour fixer le montant de la rançon, d’après un ancien médiateur malien, qui affirme avoir travaillé « sur un dossier » avec Nabil Makloufi qu’il a trouvé « vigoureux ».
AFP