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Zimbabwe: la prévision de croissance revue à la baisse, à 4% en 2012

Zimbabwe: la prévision de croissance revue à la baisse, à 4% en 2012

Le ministre des Finances zimbabwéen Tendai Biti a une nouvelle fois réduit ses prévisions de croissance, à environ 4% cette année, la production agricole étant moins élevée que prévue, a rapporté lundi la presse locale.

« De nouveaux éléments montrent que le taux de croissance de 5,6% qui a été annoncé lors du collectif budgétaire à la mi-mai devrait être revu à la baisse à environ 4% », a-t-il dit à des députés et des hommes d’affaires lors d’une conférence à Victoria Falls (nord-ouest).

« A cause de la sécheresse, nous avons perdu le tiers de la récolte de maïs », a-t-il notamment relevé, selon le Daily News.

Le ministre prévoyait encore l’an dernier une croissance de 9,4% pour 2012, grâce notamment à la vente de diamants, mais il a rapidement déchanté.

Quant à la production agricole, elle devrait se contracter de 5,8% du fait de la sécheresse, alors qu’une croissance de 11,6% était initialement envisagée.

En revanche, le secteur minier fait mieux que prévu, avec une hausse prévue de 16,7%, contre 15,9% envisagés auparavant.

Les rentrées fiscales n’ont atteint que 2,5 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de l’année, soit 300 millions de moins que prévu. Ces 300 millions correspondent aux arriérés de paiement de l’Etat envers les compagnies d’électricité, de téléphone ou pour l’achat d’engrais, a reconnu le ministre.

« C’est une crise. Quand vous ne pouvez pas payer vos créanciers, vous créez une impasse », a déclaré Tendai Biti.

Il faudrait au Zimbabwe 14,2 milliards de dollars pour réparer les infrastructures routières, ferroviaires et électriques, négligées pendant la grave crise économique qu’a traversée le pays dans les années 2000, a-t-il estimé.

Rongée par l’hyperinflation, l’économie zimbabwéenne se remet lentement depuis que le dollar local a été abandonné en avril 2009, mais la reprise est contrariée par des facteurs tant politiques (sanctions contre le régime du président Robert Mugabe, politique d' »indigénisation » forçant les compagnies étrangères à céder la majorité de leurs parts) que climatiques (sécheresse). 

AFP 

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