dimanche, décembre 22, 2024
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La crise de la zone euro au coeur d'une vidéo-conférence des dirigeants européens

La crise de la zone euro au coeur d'une vidéo-conférence des dirigeants européens
La crise de la zone euro a été une nouvelle fois au coeur des échanges des dirigeants européens, au cours d’une vidéo-conférence jeudi après-midi destinée à préparer le G8, alors qu’une sortie de la Grèce de l’Union monétaire continue d’alimenter les craintes. Selon Berlin, cet entretien qui a réuni la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique David Cameron, le président français François Hollande, le chef du gouvernement italien Mario Monti, ainsi que le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso, a débouché sur un constat d’accord sur la nécessité à la fois de redresser les finances et d’assurer la croissance.
Les deux ne « sont pas contradictoires » et « l’un et l’autre sont nécessaires », a déclaré le porte-parole de la chancellerie, Steffen Seibert, dans un mail à l’AFP.
Ce bref résumé de la conversation confirme que le message envoyé mardi soir lors de leur première rencontre par M. Hollande et Mme Merkel est partagé par leurs partenaires.
Soit pour le président français: nécessité que la croissance apparaisse désormais en bonne place des priorités européennes et confirmation de l’objectif de réduction de la dette française, tandis que la chancelière, tenante de la rigueur ne dédaigne finalement pas certaines mesures prônées pour doper la croissance en zone euro.
M. Seibert n’a donné aucun autre détail sur la teneur des échanges.
Mais selon Downing Street, elle a été « constructive ».
M. Brown, dont le pays fait partie du G8 mais pas de la zone euro, a en particulier fait valoir auprès de ses partenaire le « besoin d’une action monétaire pour stimuler la croissance; de réformes structurelles pour accroître la compétitivité dans l’UE; de mettre en place une bonne gouvernance et pour les pays de la zone euro de prendre les mesures nécessaires pour venir à bout de leurs déficits ».
Le Premier ministre britannique s’est aussi inquiété de la situation grecque et a réclamé « que la zone euro prenne les actions décisives pour assurer la stabilité financière et éviter la contagion ».
Des propos qui interviennent alors que le scénario d’une sortie d’Athène de l’Union monétaire prend corps depuis les législatives du 6 mai, qui ont plongé le pays dans le chaos politique, avec des conséquences difficiles à mesurer.
Les Grecs, qui ne supportent plus l’austérité imposée par leurs partenaires en échange de leur aide et ont voté pour les partis anti-rigueur, sont convoqués pour de nouvelles élections dans un mois.
Le rejet des engagements de la Grèce vis-à-vis de ses créanciers, UE et FMI, serait « désastreux », a averti le Premier ministre sortant Lucas Papademos.
En attendant les risques de contagion à d’autres maillons faibles comme l’Espagne, devrait contraindre la zone euro à agir.
A l’issue de la vidéo-conférence, l’Elysée s’est contenté d’annoncer « une large convergence de vues » sur les questions à l’ordre du jour du G8 tandis que pour M. Van Rompuy il s’est agi de « coordonner les positions sur les principaux sujets à l’agenda du G8 ».
Selon Downing Street, « il est traditionnel qu’il y ait des discussions avant un G8, mais avec l’arrivée du président François Hollande, les dirigeants ont souhaité avoir un entretien ».
Car si M. Hollande a rencontré Mme Merkel à Berlin, ce n’était pas encore le cas de MM. Monti et Cameron.
Le sommet du G8, qui rassemble les dirigeants des pays les plus industrialisés, se tient vendredi et samedi à Camp David, aux Etats-Unis.

AFP

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