Le financier américain Allen Stanford a été condamné jeudi à 110 ans de prison pour une escroquerie à la Madoff portant sur 7 milliards de dollars, a indiqué l’accusation.
Allen Stanford, surnommé le « petit Madoff » en référence à l’escroc new-yorkais condamné à 150 ans de prison, avait été reconnu coupable en mars dernier d’avoir trompé quelque 30.000 investisseurs de plus de 100 pays avec des investissements bidon via la Banque Stanford International, basée sur l’île antillaise d’Antigua.
Les enquêteurs n’ont pas trouvé trace de 92% des 8 milliards de dollars que la Banque prétendait avoir en actifs et réserves obligatoires.
Stanford, 62 ans, a passé les trois dernières années en prison et ne sera probablement plus jamais remis en liberté.
Le juge fédéral David Hittner a prononcé la sentence lors d’une audition tenue à Houston (Texas, sud), a indiqué à l’AFP une porte-parole du ministère de la justice américain.
Gravement battu lors d’une bagarre en prison, Allen Stanford avait été déclaré temporairement inapte à un procès après être devenu dépendant aux médicaments antidouleur et aux antidépresseurs.
Il a essayé d’obtenir un non-lieu dans cette affaire en arguant que les médicaments et les coups avaient endommagé sa mémoire, mais sa requête a été rejetée par le juge.
En mars, le jury avait reconnu Stanford coupable de 13 des 14 chefs d’accusation pour escroquerie, complot, blanchiment d’argent et obstruction à la justice.
Ce Texan, qui a aussi acquis la nationalité antiguaise au temps de sa splendeur, est accusé d’avoir monté une fraude pyramidale en vendant des produits financiers fictifs aux rendements exceptionnels. Les investisseurs étaient rémunérés grâce aux fonds apportés par les nouveaux arrivants.
AFP