Un Egyptien a été condamné samedi au Caire à trois ans de prison assortis de travaux forcés pour avoir insulté l’islam dans des propos publiés sur Facebook, a rapporté l’agence officielle Mena. Le tribunal du Caire a reconnu Ayman Youssef Mansour coupable d’avoir « intentionnellement insulté, attaqué et tourné en ridicule la dignité de la religion islamique » sur Facebook, a précisé la Mena.
Le tribunal a considéré que les insultes visaient « le noble Coran, la vraie religion islamique, le prophète de l’islam et les musulmans, d’une manière calomnieuse », a ajouté l’agence.
M. Mansour avait été arrêté en août, la police l’ayant retrouvé grâce à ses coordonnées internet. La Mena ne précise pas sa religion, mais rapporte que le tribunal a insisté sur le fait que « tous les membres des religions » étaient « obligés de tolérer l’existence des autres ».
En Egypte, la loi interdit les insultes à la religion. Elle a souvent été utilisée par le passé pour poursuivre des musulmans chiites dans un pays à grande majorité sunnite, qui compte aussi une importante minorité chrétienne (entre 6 à 10% de la population).
En 2007, le blogueur Karim Amer avait été condamné à de la prison ferme pour avoir insulté le prophète de l’islam et Hosni Moubarak, chassé par la rue en février après trois décennies au pouvoir. Il a été libéré en 2010.
La condamnation de M. Mansour est « encore une nouvelle violation de la liberté d’expression » en Egypte, où l’armée est chargée d’assurer la transition démocratique, a déclaré Heba Morayef, une chercheuse de l’organisation Human Rights Watch (HWR).
« C’est très grave », a-t-elle ajouté, rappelant que les organisations de défense des droits de l’Homme demandaient « depuis longtemps » le retrait de la loi « très vague » en vertu de laquelle M. Mansour a été condamné.
« Condamner quelqu’un sur la base d’une telle disposition va avoir un effet glaçant sur le débat politique, parce qu’il y a eu de larges discussions sur le rôle de la religion dans l’Etat », a-t-elle ajouté.
Les islamistes, qui pourraient remporter les premières élections parlementaires organisées depuis la chute de M. Moubarak, demandent que la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution maintienne un article stipulant que l’islam est la principale source du droit dans le pays.
Le tribunal a considéré que les insultes visaient « le noble Coran, la vraie religion islamique, le prophète de l’islam et les musulmans, d’une manière calomnieuse », a ajouté l’agence.
M. Mansour avait été arrêté en août, la police l’ayant retrouvé grâce à ses coordonnées internet. La Mena ne précise pas sa religion, mais rapporte que le tribunal a insisté sur le fait que « tous les membres des religions » étaient « obligés de tolérer l’existence des autres ».
En Egypte, la loi interdit les insultes à la religion. Elle a souvent été utilisée par le passé pour poursuivre des musulmans chiites dans un pays à grande majorité sunnite, qui compte aussi une importante minorité chrétienne (entre 6 à 10% de la population).
En 2007, le blogueur Karim Amer avait été condamné à de la prison ferme pour avoir insulté le prophète de l’islam et Hosni Moubarak, chassé par la rue en février après trois décennies au pouvoir. Il a été libéré en 2010.
La condamnation de M. Mansour est « encore une nouvelle violation de la liberté d’expression » en Egypte, où l’armée est chargée d’assurer la transition démocratique, a déclaré Heba Morayef, une chercheuse de l’organisation Human Rights Watch (HWR).
« C’est très grave », a-t-elle ajouté, rappelant que les organisations de défense des droits de l’Homme demandaient « depuis longtemps » le retrait de la loi « très vague » en vertu de laquelle M. Mansour a été condamné.
« Condamner quelqu’un sur la base d’une telle disposition va avoir un effet glaçant sur le débat politique, parce qu’il y a eu de larges discussions sur le rôle de la religion dans l’Etat », a-t-elle ajouté.
Les islamistes, qui pourraient remporter les premières élections parlementaires organisées depuis la chute de M. Moubarak, demandent que la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution maintienne un article stipulant que l’islam est la principale source du droit dans le pays.
Diasporas-News — AFP