jeudi, novembre 28, 2024
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Santé: que faire et ne pas faire lors d'une canicule?

La canicule donne lieu à une multitude de recommandations pour préserver sa santé, des plus classiques, comme d’éviter de sortir dans l’après-midi, aux moins évidentes comme de ne pas manipuler de substances polluantes.
Le ministère de la Santé met l’accent sur la prévention « avant une vague de chaleur »: s’assurer qu’on a des volets, stores ou persiennes qui ferment, des ventilateurs qui fonctionnent, et des pains de glace et glaçons dans le congélateur.
La canicule meurtrière de 2003 reste dans les mémoires, avec ses près de 15.000 décès en trois semaines. Elle avait montré que c’était à cause de l’isolement que des personnes avaient succombé, particulièrement en ville.

Deux questions à se poser: « Sur qui pourrai-je compter? Qui pourrai-je aider? », écrit le ministère dans ses recommandations. « Si vous connaissez des personnes âgées, handicapées ou fragiles qui sont isolées, incitez-les à s’inscrire sur la liste de la mairie », pour qu’elles reçoivent la visite de bénévoles. Une telle liste n’existe pas dans toutes les villes cependant.

Le site internet du gouvernement insiste sur trois catégories de personnes à risque face aux grandes chaleurs: les plus de 65 ans, les moins de 4 ans et les femmes enceintes. Leurs proches doivent s’assurer qu’elles s’hydratent régulièrement.
Il y a d’autres personnes potentiellement en danger lors des canicules: sans domicile fixe, malades cloués au lit ou dans un fauteuil, patients souffrant de troubles mentaux, sportifs engagés dans une compétition et travailleurs en plein air.
– Un vertige doit alerter –
« Attention aux coeurs fragiles », souligne la Fédération française de cardiologie. Car par temps très chaud, le coeur est « obligé de pomper davantage, augmentant ainsi le rythme cardiaque de 10 à 15 pulsations par minute, même au repos ».
Cette organisation de médecins déconseille « de sortir entre 12h et 16h », de boire de l’alcool, « de manipuler des substances polluantes (utilisation de solvants, de spray) », qui risqueraient d’aggraver les difficultés de santé dues à la chaleur. Il ne faut pas non plus arrêter ses médicaments parce qu’on ne se sent pas bien. Au contraire, il faut continuer son traitement.

« Malaises, maux de tête, sensation de faiblesse, vertiges, fièvre… doivent être pris au sérieux », signale la Fédération. Si ces symptômes surviennent, il faut boire de l’eau et se reposer, et s’ils persistent, prévenir un médecin.
Qui dit grand soleil dit danger pour la peau, relève le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues. Attention « au risque de cancers de la peau notamment pour les jeunes enfants ».

Pour s’en prémunir: rester à l’ombre, mais savoir que « les parasols ou les endroits ombrés laissent tout de même passer 50% des UV ». Et « mettre de la crème protectrice (indice 50+) en l’appliquant de manière régulière (une fois toutes les deux heures minimum) sur les parties découvertes ».
Cardiologues et dermatologues sont seulement en désaccord sur la couleur des vêtements à porter. Les uns recommandent le clair, qui réfléchit la chaleur; les autres le foncé, qui bloque les UV.
Outre le pic de mortalité exceptionnel de 2003, le réchauffement climatique et la succession des canicules rendent l’été de plus en plus meurtrier en France. Elles ont été responsables de centaines de décès lors de chacun des trois derniers étés, selon Santé publique France.

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