vendredi, décembre 27, 2024
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Tripoli accuse la CPI de servir l'Otan, nouvelle offensive des rebelles

Tripoli accuse la CPI de servir l'Otan, nouvelle offensive des rebelles
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi l’émission d’un mandat d’arrêt pour crimes contre l’humanité contre le colonel Kadhafi, son fils Seif a-Islam et le chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi.
"Justice a été rendue", s’est félicité le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles, Moustapha Abdeljalil.

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Mais pour le régime libyen la décision n’est qu’une "couverture pour l’Otan qui a essayé et tente encore d’assassiner Kadhafi", a déclaré lundi soir le ministre de la Justice, Mohamed Al-Gamoudi.
La CPI a compétence en Libye en vertu de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 26 février, ce que contestent les autorités libyennes qui affirment ne pas être "concernées" par ses décisions, n’ayant pas ratifié le statut de Rome.

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La Cour est "un tribunal politique" au service de la politique européenne étrangère, a affirmé le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaaim. Et pour M. Al-Gamoudi, comme le colonel Kadhafi et son fils Seif Al-Islam "n’ont pas de postes officiels", ils "n’ont de ce fait aucune relation avec les allégations de la CPI".
Si l’émission du mandat a été saluée en Europe et aux Etats-Unis, le président sud-africain Jacob Zuma s’est pour sa part déclaré "extrêmement déçu et préoccupé".
La crise libyenne devrait susciter des débats houleux jeudi et vendredi au 17e sommet de l’UA à Malabo, en Guinée-Equatoriale. De plus en plus de voix en son sein évoquent désormais un départ du pouvoir du colonel Kadhafi, un sujet longtemps tabou.

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 L’organisation panafricaine dénonce en effet avec virulence l’enlisement de l’intervention militaire dont elle estime qu’elle sape son propre plan de paix, fondé sur un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations vers des élections libres.
Le président Zuma avait encore estimé dimanche que "la finalité de la résolution 1973" de l’ONU autorisant le recours à la force "n’était pas d’autoriser une campagne pour un changement de régime ou un assassinat politique" de Mouammar Kadhafi.
Les dirigeants de l’Otan ont récemment catégoriquement démenti que certains bombardements aient pris pour cible le colonel Kadhafi.

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Sur le terrain, les rebelles se sont emparés mardi matin d’un important dépôt de munitions dans une zone désertique à 25 km au sud de Zenten, au sud des montagnes de Nefoussa où ils ont étendu leur présence ces dernières semaines, selon un correspondant de l’AFP.
A court d’armes depuis plusieurs jours, cette prise va les aider dans leur marche sur Tripoli d’où ils ne sont plus qu’à une cinquantaine de kilomètres.
 Arrivés par le nord, avec des blindés, ils s’étaient déployés autour de ce site de plusieurs kilomètres carrés où se trouvent plusieurs dizaines de bâtiments abritant des stocks d’armes.
En réponse, les pro-Kadhafi ont essayé d’envoyer des renforts par le sud. Une colonne de véhicules loyalistes a été prise en embuscade et trois de leurs engins détruits, a dit la rébellion.
Une grosse fumée noire et des flammes s’échappaient du dépôt de munitions alors que des tirs de joie résonnaient dans la zone désertée par les forces loyalistes et située à 120 km au sud de la capitale.
Devant le Conseil de sécurité, le secrétaire général adjoint aux Affaires politiques de l’ONU, Lynn Pascoe, a souligné lundi que "les forces de l’opposition ont repris l’initiative (…) grâce à la force aérienne de l’Otan".

Diasporas-News —AFP

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