Deux mois après la chute du régime de Khadafi, 150 experts internationaux se sont réunis mercredi et jeudi à Alger pour le Forum global de lutte contre le terrorisme (FGLT), à propos du danger de prolifération des armes et des combattants dans la région. Mercredi, le coordonnateur américain pour la lutte anti-terroriste au Département d’Etat, Daniel Benjamin a appelé à la prudence face aux craintes exprimées à ce sujet depuis des semaines par les pays du Sahel, surtout l’Algérie.
« Je pense qu’il est prématuré de dire que la menace a augmenté mais il est important d’être très prudent et d’agir ensemble (…) pour nous assurer que le niveau de la menace n’augmente pas », a-t-il déclaré.
Bien sûr, a-t-il reconnu, s’il s’avère qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a davantage la possibilité d’avoir des fonds et des combattants venus d’ailleurs, il « faut être très prudent et oeuvrer pour s’assurer que la menace ne s’accroisse pas ».
Le 14 novembre, le chef du groupe de travail spécialisé américain sur les missiles sol-air portables (Manpads), Derrin Smith avait affirmé à Alger qu’il n’y a pas de « preuves, d’indications confirmées qu’il y a des Manpads libyens tombés entre les mains de malfaiteurs ou de groupes terroristes ».
« Je pense qu’il est prématuré de dire que la menace a augmenté mais il est important d’être très prudent et d’agir ensemble (…) pour nous assurer que le niveau de la menace n’augmente pas », a-t-il déclaré.
Bien sûr, a-t-il reconnu, s’il s’avère qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a davantage la possibilité d’avoir des fonds et des combattants venus d’ailleurs, il « faut être très prudent et oeuvrer pour s’assurer que la menace ne s’accroisse pas ».
Le 14 novembre, le chef du groupe de travail spécialisé américain sur les missiles sol-air portables (Manpads), Derrin Smith avait affirmé à Alger qu’il n’y a pas de « preuves, d’indications confirmées qu’il y a des Manpads libyens tombés entre les mains de malfaiteurs ou de groupes terroristes ».
Un chef d’Aqmi, Mokhtar Belmokhtar, a affirmé récemment que ses hommes avaient « été les plus grands bénéficiaires des révolutions dans le monde arabe ». » Pour ce qui est de l’acquisition, par nous, de l’armement en Libye, c’est une chose tout à fait normale », avait-il ajouté.
Ouvrant ces travaux qui vont se dérouler à huis clos au Palais des Nations dans la banlieue d’Alger, M. Benjamin a admis les participants « ne seront pas toujours d’accord sur chacune des questions », mais « chaque pays présent ici détient une expertise spécifique » a-t-il ionsisté.
Rezzag Bara, conseiller auprès du président de la République algérian, a plaidé pour une aide extra-régionale au Sahel, « une région d?intérêt central pour toute la communauté internationale lorsqu?il s?agit de la lutte contre le terrorisme transnational ».
Aqmi/Boko Haram, des méthodes semblables
Au-delà du Sahel, les experts planchent dorénavant sur les liens d’Aqmi et des islamistes nigérians de Boko Haram, qui ont revendiqué plusieurs attentats sanglants au Nigeria avec un modus operandi semblable.
Selon une récente étude du centre américain des études stratégiques Stratfor, organisme privé basé au Texas, « la progression rapide de Boko Haram (…) fournit une forte preuve (…) que des relations ont bel et bien lieu entre Boko Haram et Aqmi ou Al-Shabab (radicaux islamistes de Somalie) ou peut-être avec les deux à la fois ».
L’envoyé spécial européen à cette conférence d’Alger, Manuel Lopez Blanco, coordinateur de la stratégie de l’UE pour le Sahel, n’a pas écarté une connexion Aqmi-Boko Haram. Ils auraient un « même agenda » et une « coopération probable en matière d’entraînement, de facilitation de refuge et de déplacement de leurs éléments respectifs », a-t-il dit, cité par l’agence APS.
Les discussions portent sur cinq thèmes, dont la sécurité frontalière, la coopération entre polices, la lutte contre le financement du terrorisme, la coopération juridique.
Le FGLT, lancé le 22 septembre à New York, est coprésidé par les Etats-Unis et la Turquie. Plusieurs groupes de travail technique régionaux sont en place, dont celui sur le Sahel, qui se réunit pour la première fois. Une première réunion technique du FGLT s’était tenue à Washington début novembre.
Alger a accueilli les 7 et 8 septembre une conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement au Sahel entre pays sahéliens et partenaires occidentaux. Depuis 2010, quatre pays (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) coopèrent dans le cadre du Comité des états-majors opérationnels conjoints (Cemoc), installé à Tamanrasset (extrême sud algérien) et coopèrent dans le renseignement.
Ouvrant ces travaux qui vont se dérouler à huis clos au Palais des Nations dans la banlieue d’Alger, M. Benjamin a admis les participants « ne seront pas toujours d’accord sur chacune des questions », mais « chaque pays présent ici détient une expertise spécifique » a-t-il ionsisté.
Rezzag Bara, conseiller auprès du président de la République algérian, a plaidé pour une aide extra-régionale au Sahel, « une région d?intérêt central pour toute la communauté internationale lorsqu?il s?agit de la lutte contre le terrorisme transnational ».
Aqmi/Boko Haram, des méthodes semblables
Au-delà du Sahel, les experts planchent dorénavant sur les liens d’Aqmi et des islamistes nigérians de Boko Haram, qui ont revendiqué plusieurs attentats sanglants au Nigeria avec un modus operandi semblable.
Selon une récente étude du centre américain des études stratégiques Stratfor, organisme privé basé au Texas, « la progression rapide de Boko Haram (…) fournit une forte preuve (…) que des relations ont bel et bien lieu entre Boko Haram et Aqmi ou Al-Shabab (radicaux islamistes de Somalie) ou peut-être avec les deux à la fois ».
L’envoyé spécial européen à cette conférence d’Alger, Manuel Lopez Blanco, coordinateur de la stratégie de l’UE pour le Sahel, n’a pas écarté une connexion Aqmi-Boko Haram. Ils auraient un « même agenda » et une « coopération probable en matière d’entraînement, de facilitation de refuge et de déplacement de leurs éléments respectifs », a-t-il dit, cité par l’agence APS.
Les discussions portent sur cinq thèmes, dont la sécurité frontalière, la coopération entre polices, la lutte contre le financement du terrorisme, la coopération juridique.
Le FGLT, lancé le 22 septembre à New York, est coprésidé par les Etats-Unis et la Turquie. Plusieurs groupes de travail technique régionaux sont en place, dont celui sur le Sahel, qui se réunit pour la première fois. Une première réunion technique du FGLT s’était tenue à Washington début novembre.
Alger a accueilli les 7 et 8 septembre une conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement au Sahel entre pays sahéliens et partenaires occidentaux. Depuis 2010, quatre pays (Algérie, Mali, Mauritanie, Niger) coopèrent dans le cadre du Comité des états-majors opérationnels conjoints (Cemoc), installé à Tamanrasset (extrême sud algérien) et coopèrent dans le renseignement.
AFP