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Le Président du Sénat ivoirien offre un chasse-mouches royal pour la paix

Conformément à la tradition du Forum de Paris pour la Paix, chaque délégation se devait d’offrir un présent symbolique. Celui du Président du Sénat ivoirien a marqué les esprits. Représentant S.E. M Alassane Ouattara, Jeannot Ahoussou-Kouadio a offert un chasse-mouches royal, serti d’or pour magnifier la paix. « Dans la tradition akan, c’est un instrument que les chefs utilisent pour marquer leur adhésion totale à la paix, afin de mettre fin à tout conflit. Notre pays a connu des difficultés il y a quelques temps. Nous devons donc chérir cette paix retrouvée et y veiller de toutes nos forces » a-t-il justifié.

Le Président du Sénat ivoirien est aussi intervenu lors du panel « Bénéfices mutuels : intégration des réfugiés et communautés hôtes ». Il est revenu sur les enseignements du premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny : « Notre pays a été bâti sur cette pierre angulaire qu’est la paix. Et en tant que tel, le président Alassane Ouattara, qui m’a missionné à Paris, s’inscrit dans les pas du président Félix Houphouët-Boigny. Nous nous devons d’être présents à tous les rendez-vous de la paix. » Puis il a rappelé la gestion des réfugiés libériens et sierra-léonais en Côte d’Ivoire lors des guerres qui ont eu lieu dans leurs pays dans les années 90-2000 : « La Côte d’Ivoire avait accueilli en ce temps-là plus de 450.000 réfugiés. Le président Félix Houphouët-Boigny n’a jamais voulu que nous construisions des camps. Il a opté pour l’intégration de ces réfugiés, en accord avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Progressivement, ils ont pu s’intégrer dans les villages ivoiriens, et ont par la suite pris part au processus de développement économique de notre pays par le travail. »

Si l’exemple ivoirien a été une réussite, M. Jeannot Ahoussou-Kouadio insiste sur la nécessité de prévenir les conflits en amont par une redistribution des richesses, le dialogue et la justice sociale. « Je suis très satisfait de notre participation à ce Forum dont les résultats seront pour mon pays comme un guide dans la recherche et la conservation de la paix, sans laquelle aucun développement durable ne peut se faire. »

Malick Daho, paru dans le Diasporas-News n°110 de Novembre 2019

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