vendredi, mars 29, 2024
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Cameroun: la demande de libération immédiate de l’opposant Kamto rejetée (avocat)

La demande de libération immédiate du principal opposant camerounais Maurice Kamto, arrêté fin janvier et écroué depuis à Yaoundé, a été rejetée jeudi par la justice camerounaise, a annoncé à l’AFP son avocat Me Emmanuel Simh.

« La demande de libération immédiate de M.Kamto et de six autres leaders a été rejetée par le juge. Le juge n’a pas motivé le rejet », a déclaré l’avocat, précisant qu’il allait faire « appel de cette décision ».

Maurice Kamto est arrivé au Tribunal de grande instance de Mfoundi à Yaoundé sous forte escorte policière, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le principal opposant au chef de l’Etat Paul Biya après la présidentielle d’octobre à laquelle il est arrivé deuxième, a été arrêté, ainsi qu’environ 150 personnes, à la suite d’une manifestation pacifique organisée dans plusieurs villes du Cameroun le 26 janvier.

Mi-février, l’opposant et plusieurs de ses militants et soutiens ont été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour des faits allégués d' »hostilité contre la patrie » et d' »insurrection », notamment, a été ouverte à leur encontre.

Son avocat avait introduit cette demande de libération en dénonçant notamment « le traitement inhumain subi par M. Kamto et les autres leaders ». L’avocat estime que « les règles en matière d’arrestation, de garde à vue et de placement en détention provisoire » ont été violées.

Mardi, l’Union européenne avait dénoncé « l’ouverture de procédures disproportionnées » contre M Kamto et ses sympathisants, s’inquiétant d’une « détérioration de la situation politique » dans le pays.

Le lendemain, le secrétaire d’État américain adjoint aux affaires africaines, Tibor Nagy, avait déclaré sur RFI « qu’il serait très sage de le libérer ».

Des propos qui ont fai réagir mercredi le gouvernement camerounais, dénonçant « une grave velléité d’immixtion », et affirmant que M. Kamto n’était « nullement en détention pour avoir exercé des activités politiques » mais pour des faits « de droits commun ».

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