jeudi, avril 18, 2024
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Ouganda: Kampala sous haute sécurité avant le retour de l'opposant Bobi Wine

La capitale ougandaise et l’aéroport international d’Entebbe étaient jeudi matin placés sous haute sécurité en prévision du retour à la mi-journée de l’ex-chanteur et député d’opposition Robert Kyagulanyi, alias Bobi Wine, en provenance des Etats-Unis où il était parti se faire soigner, ont constaté des journalistes de l’AFP.
La nouvelle voie rapide d’environ 40 km reliant Kampala à l’aéroport d’Entebbe était complètement fermée à la circulation tandis que des barrages de police étaient érigés sur l’ancienne route de l’aéroport, les forces de l’ordre fouillant les véhicules se rendant vers Entebbe.
Mercredi, les autorités ont rappelé dans un communiqué avoir interdit les manifestations et rassemblements publics à Kampala ce jeudi.
A son arrivée, M. Kyagulanyi ne devrait être accueilli que « par les membres de sa famille » et devra « se conformer aux textes en vigueur sur la circulation routière », a averti la police.

« Je suis un Ougandais libre et j’ai le droit de me déplacer librement dans mon pays. La police n’a pas à me dire qui vient m’accueillir et où je dois aller ou ne pas aller », avait répondu le député sur son compte Twitter.

L’activité tournait quelque peu au ralenti dans certains quartiers de la capitale où des commerces ont renoncé à ouvrir leurs portes de crainte de débordements.
Depuis son élection à l’Assemblée nationale en 2017, Robert Kyagulanyi, 36 ans, s’est imposé comme un porte-parole de la jeunesse ougandaise et un détracteur virulent du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986.
Inculpé de trahison à la suite du caillassage du convoi de M. Museveni en marge d’une élection partielle à Arua (nord) le 14 août, l’ex-pop-star avait quitté l’Ouganda pour les Etats-Unis le 31 août afin de soigner les blessures qu’il affirme avoir subies en détention.

Lors de ses comparutions fin août, l’ex-chanteur avait de fait semblé affaibli, utilisant parfois des béquilles pour se déplacer. Il affirme avoir été battu et torturé en détention provisoire, des accusations rejetées par les autorités.

Les arrestation et inculpation en août de M. Kyagulanyi, dont le chauffeur avait été tué par les forces de l’ordre durant les échauffourées du 14 août, avaient entraîné des manifestations de protestation violemment réprimées par la police et l’armée.

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