Un éléphant de Bornéo, espèce menacée appelée aussi éléphant pygmée, a été tué par balle après avoir détruit des récoltes de villageois, a indiqué jeudi un responsable d’une région où d’autres pachydermes ont été abattus ces derniers mois.
L’éléphant mâle, dont l’âge est estimé à environ quatre ans, a été découvert lundi au bord d’une route dans l’Etat régional de Sabah (centre), sur la partie malaisienne de l’île de Bornéo, a déclaré à l’AFP le directeur des services chargés de la protection de la faune et la flore, Augustine Tuuga.
Selon M. Tuuga, cet acte « impitoyable » a été commis par des villageois dans un lieu isolé. L’animal « a été tué par vengeance pour avoir détruit leurs cultures », a-t-il affirmé.
Les défenses de l’éléphant sont intactes, a observé M. Tuuga, laissant entendre que le pachyderme n’avait pas été tué pour son ivoire, qui se vend pourtant cher au marché noir.
Depuis le mois d’avril, au moins 18 éléphants de Bornéo ont été tués, selon le quotidien malaisien The Star. La plupart ont été abattus par des braconniers recherchant des parties de leur corps utilisées dans la médecine traditionnelle en Chine, pour leurs prétendus bienfaits.
Les éléphants de Bornéo seraient encore environ 1.200 au total dans la nature, selon des experts. Cette espèce est menacée par la réduction de son habitat naturel due à la déforestation et au braconnage pour les défenses.
Les éléphants de Bornéo vivent principalement dans la région de Sabah et atteignent une taille maximale de 2,5 mètres, soit quelques dizaines de centimètres de moins que les éléphants d’Asie. Connus pour l’allure juvénile de leur visage, leurs grandes oreilles et leur longue queue, ils ont été reconnus comme une espèce distincte en 2003, après des tests ADN.