La Cour suprême a confirmé jeudi la victoire du Mouvement patriotique pour le salut (MPS, au pouvoir), a l’issue des premières municipales de l’histoire du Tchad, relevant toutefois des irrégularités, alors qu’une partie de l’opposition dénonçait des fraudes avant la promulgation des résultats. Selon les résultats donnés par la Cour suprême, le MPS a remporté 6 des 10 arrondissements de N’Djamena la capitale, et a obtenu la majorité absolue dans 19 des 42 circonscriptions concernées par le scrutin. Il a par ailleurs remporté Abéché, la seconde ville du pays à 71,77 %, se partageant Sahr (sud), la troisième ville, avec des partis alliés.
Kassiré Coumakoye du Viva-Rndp (rassemblement national pour la démocratie et le progrès) allié du MPS, conforte sa position dans la localité de Kélo (sud).
La Cour a cependant annulé le vote dans deux arrondissements de la capitale « pour irrégularités graves », ordonnant « l’organisation des élections partielles dans ces deux circonscriptions dans les trois mois qui suivent ».
Coté opposition, le fédéraliste Yorongar Ngarlejy confirme sa victoire à Bébédjia (sud), région pétrolière avec 50,34%. Il en est de même de la ville de Moundou (sud) où l’Alliance « le Cheval » a remporté avec 71,31%.
La principale coalition de l’opposition, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC), qui regroupe 16 partis et a présenté des listes uniques dans 32 circonscriptions n’a remporté de majorité dans aucune d’entre elles.
M. Kebzabo avait dénoncé avant même le jour même du scrutin « des tentatives de fraude par la carte un peu partout, surtout à N’Djamena ».
« La frontière n’était pas fermée avant 12H30 alors qu’elle devait l’être. Entre temps des Camerounais sont venus nombreux pour passer voter. Nous avons du faire pression pour que la frontière soit fermée », avait-il dénoncé.
Le jour du vote, le président Idriss Déby Itno avait appelé « la classe politique à garder la sérénité ».
« Notre pays n’a pas besoin de remous post-électoraux ou pendant les élections », a-t-il souligné, souhaitant que tout se déroule dans « la plus grande transparence ».
« On n’a jamais assisté à une telle scène d’achat de conscience. La fraude a été organisée de façon massive sur le terrain », a accusé début février Ali Golhore, président du Parti pour la Démocratie et le Fédéralisme (PDF), membre du CDPC.
« Nous nous félicitons de ces bons résultats obtenus sur l’ensemble du pays par le MPS. (…) Les Tchadiens ont entendu le message que nous leur avons livré », avait quant a elle déclaré Elise Loum, secrétaire générale deuxième adjointe du MPS, après l’annonce des résultats provisoires.
Aucun chiffre sur les taux de participations n’ont été donnés, alors qu’a N’Djamena, le scrutin avait semblé suscité peu d’engouement.
Initialement prévues en juin, les municipales ont été reportées à de multiples reprises: en août, octobre, novembre, 15 et enfin au 22 janvier.
L’opposition avait boycotté la présidentielle d’avril 2011, qui avait vu la réélection du président Idriss Déby Itno avec près de 84% des votes. Deux mois plus tôt, le parti présidentiel avait raflé 113 des 188 sièges à l’Assemblée nationale lors de législatives contestées.
Arrivé au pouvoir après avoir renversé Hissène Habré en 1990, le président Déby a été réélu en avril pour un quatrième mandat.
Kassiré Coumakoye du Viva-Rndp (rassemblement national pour la démocratie et le progrès) allié du MPS, conforte sa position dans la localité de Kélo (sud).
La Cour a cependant annulé le vote dans deux arrondissements de la capitale « pour irrégularités graves », ordonnant « l’organisation des élections partielles dans ces deux circonscriptions dans les trois mois qui suivent ».
Coté opposition, le fédéraliste Yorongar Ngarlejy confirme sa victoire à Bébédjia (sud), région pétrolière avec 50,34%. Il en est de même de la ville de Moundou (sud) où l’Alliance « le Cheval » a remporté avec 71,31%.
La principale coalition de l’opposition, la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (CPDC), qui regroupe 16 partis et a présenté des listes uniques dans 32 circonscriptions n’a remporté de majorité dans aucune d’entre elles.
M. Kebzabo avait dénoncé avant même le jour même du scrutin « des tentatives de fraude par la carte un peu partout, surtout à N’Djamena ».
« La frontière n’était pas fermée avant 12H30 alors qu’elle devait l’être. Entre temps des Camerounais sont venus nombreux pour passer voter. Nous avons du faire pression pour que la frontière soit fermée », avait-il dénoncé.
Le jour du vote, le président Idriss Déby Itno avait appelé « la classe politique à garder la sérénité ».
« Notre pays n’a pas besoin de remous post-électoraux ou pendant les élections », a-t-il souligné, souhaitant que tout se déroule dans « la plus grande transparence ».
« On n’a jamais assisté à une telle scène d’achat de conscience. La fraude a été organisée de façon massive sur le terrain », a accusé début février Ali Golhore, président du Parti pour la Démocratie et le Fédéralisme (PDF), membre du CDPC.
« Nous nous félicitons de ces bons résultats obtenus sur l’ensemble du pays par le MPS. (…) Les Tchadiens ont entendu le message que nous leur avons livré », avait quant a elle déclaré Elise Loum, secrétaire générale deuxième adjointe du MPS, après l’annonce des résultats provisoires.
Aucun chiffre sur les taux de participations n’ont été donnés, alors qu’a N’Djamena, le scrutin avait semblé suscité peu d’engouement.
Initialement prévues en juin, les municipales ont été reportées à de multiples reprises: en août, octobre, novembre, 15 et enfin au 22 janvier.
L’opposition avait boycotté la présidentielle d’avril 2011, qui avait vu la réélection du président Idriss Déby Itno avec près de 84% des votes. Deux mois plus tôt, le parti présidentiel avait raflé 113 des 188 sièges à l’Assemblée nationale lors de législatives contestées.
Arrivé au pouvoir après avoir renversé Hissène Habré en 1990, le président Déby a été réélu en avril pour un quatrième mandat.
AFP