
Afrique de l’Ouest et Sahel « sont devenues des plaques tournantes pour les trafics en tous genres » comme le trafic de drogue, celui des armes ou la piraterie en mer, mobilisant « d’importantes ressources qui auraient dû être investies dans les actions de développement », a constaté le président togolais.
Il a appelé « à une plus grande mobilisation de la communauté internationale et à un soutien accru » en faveur des Etats concernés.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a pour sa part réitéré sa suggestion « d’organiser un sommet régional des chefs d’Etat (des pays riverains) du Golfe de Guinée dès que possible en 2012, afin de mettre au point une stratégie régionale contre la piraterie » dans le Golfe.
Intervenant au nom de la France, le secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger Edouard Courtial a « placé la question du trafic de drogue en tête des priorités ». Il a jugé « plus que jamais nécessaire le renforcement de la coopération régionale et internationale dans les domaines policier et judiciaire » en s’appuyant sur les conventions de l’ONU sur la criminalité organisée et la drogue.
La France, a-t-il rappelé, « contribue ainsi à hauteur de dix millions d’euros à des programmes de coopération en matière de justice et de gouvernance avec les pays du Sahel ».
Le trafic de drogue « reste une menace majeure, et il est de plus en plus souvent mêlé à d’autres formes de trafic », a déclaré l’ambassadrice américaine Susan Rice. La cocaïne rapporte ainsi un milliard de dollars par an en Afrique de l’Ouest, c’est-à-dire « plus du double du PIB de nombreux pays » de la région, a-t-elle souligné.