dimanche, décembre 22, 2024
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L'Iowa donne le coup d'envoi de la présidentielle américaine

L'Iowa donne le coup d'envoi de la présidentielle américaine
Les électeurs républicains de l’Iowa (centre) s’apprêtaient à départager mardi soir le favori Mitt Romney et les autres candidats qui aspirent à affronter Barack Obama à la présidentielle du 6 novembre, donnant ainsi le coup d’envoi d’une longue année électorale. A 19H00 heure locale (01H00 GMT mercredi), 1.774 « caucus » ou réunions de quartier, souvent dans des lycées ou des locaux d’églises, devaient ouvrir leurs portes à au moins 100.000 électeurs républicains. Ils débattront avant de désigner un adversaire pour affronter le président démocrate sortant.
Avec les trois candidats de tête, Mitt Romney, Ron Paul et Rick Santorum dans un mouchoir de poche selon les derniers sondages, l’élection s’annonçait extrêmement serrée.
M. Santorum, conservateur chrétien auteur d’une surprenante ascension dans les sondages récemment, affichait sa confiance à quelques heures du scrutin. « J’ai hâte de faire une bonne performance ici ce soir et ensuite d’aller dans le New Hampshire (où se déroule une élection primaire le 10 janvier) avec la même énergie », a-t-il dit.
Mardi, le magnat des médias Rupert Murdoch lui a apporté son soutien via Twitter en le qualifiant de « seul candidat avec une grande vision authentique pour le pays ».
Quelques heures seulement avant le début des « caucus », M. Romney s’affichait lui aussi plutôt confiant. Pour son ultime meeting, il s’en est pris au président Obama, ignorant ses adversaires républicains.
« Ce fut une présidence de l’échec sur le plan économique », a-t-il dit, ajoutant que M. Obama a eu sa chance. « Il doit partir! ».
Mais la victoire n’était pas acquise à cet homme d’affaires de 64 ans, ex-gouverneur du Massachusetts (nord-est). Outre M. Santorum, le doyen de la course Ron Paul talonnait aussi M. Romney qui n’a jamais réussi à dépasser les 25% d’intentions de vote dans l’Iowa – il était déjà candidat en 2008 -, faute de séduire la base conservatrice du Parti républicain.

L'Iowa donne le coup d'envoi de la présidentielle américaine
Selon une moyenne de sondages récents réalisée par le site RealClearPolitics pour l’Iowa, il menait par 22,8% devant Ron Paul (21,5%) et Rick Santorum (16,3%). Selon un sondage du Des Moines Register paru samedi, 41% des électeurs pourraient encore changer d’avis et 7% n’ont pas encore fait leur choix.
« Je pense que beaucoup de gens vont s’y rendre en réfléchissant encore à ce qui est le mieux pour l’Amérique », a déclaré mardi sur CNN l’un des candidats, Newt Gingrich, affirmant que dans ce contexte, il avait une chance de remporter cet Etat agricole.
Pour ce scrutin imprévisible, Richard Puhl, 45 ans, électeur républicain de Des Moines, a changé d’avis et va voter pour M. Santorum. « Je soutenais Michele Bachmann jusqu’à il y a une semaine », a-t-il dit à l’AFP.
Depuis plusieurs jours, les candidats ont intensifié leurs efforts auprès des électeurs de l’Iowa, enchaînant interviews aux médias locaux, diffusant une avalanche de spots télévisés et tenant jusqu’à quatre meetings électoraux chaque jour. Ils ont écumé jusqu’aux derniers instants restaurants, cafés, bibliothèques et commerces.
Michele Bachmann, seule femme parmi les principaux candidats et en grande difficulté dans les sondages, continuait de croire à un « miracle ». Newt Gingrich et le gouverneur du Texas Rick Perry espéraient de leur côté profiter du vote des « indécis ».
Les « caucus » de l’Iowa, Etat de trois millions d’habitants au coeur des grandes plaines, marquent le début du processus de sélection –Etat par Etat– d’un candidat du parti républicain en vue de la présidentielle, qui durera jusqu’à l’été.
« L’Iowa est important car c’est le premier test majeur » de popularité des candidats, affirme Tim Hagle, professeur de sciences politiques à l’Université de l’Iowa. « Cela donne aussi aux candidats la chance de voir s’ils sont capables de mettre sur pied une organisation qui marche », a-t-il dit.
Une victoire dans l’Iowa ne garantit pas la nomination, mais elle décuple les chances d’un candidat. Un échec peut s’avérer rédhibitoire.

AFP

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