vendredi, février 7, 2025
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RDC: l'armée poursuit son avancée dans l'Est face au M23

RDC: l'armée poursuit son avancée dans l'Est face au M23
L’ONU, l’Union européenne et les Etats-Unis ont appelé Kinshasa et le M23 a reprendre ces pourparlers, mais le gouvernement, qui a répété à plusieurs reprises sa volonté d’anéantir le M23, ne donne pas l’impression de vouloir s’arrêter en si bon chemin.
Du fait de la progression des troupes gouvernementales, le Mouvement du 23 Mars (M23) ne contrôle désormais plus que quelques centaines de kilomètres carrés limitrophes de l’Ouganda et du Rwanda, deux pays que l’ONU et Kinshasa accusent régulièrement – malgré les démentis des intéressés – de soutenir les rebelles. 
Selon des sources militaires étrangères, le nombre des combattants du M23 serait dorénavant inférieur au millier. Ce mouvement était parti d’une mutinerie, en avril 2012, d’anciens rebelles essentiellement tutsi, intégrés dans l’armée en 2009.
Un officier de la Mission de l’ONU (Monusco) a indiqué à l’AFP que les Casques bleus avaient enregistré plus « plus de 70 » redditions de combattants du M23 à Kiwanja dimanche. « Les FARDC en ont certainement aussi, et en plus grande quantité », a-t-il ajouté.
« Une vingtaine de rebelles se sont rendus aux FARDC sur l’axe Kiwanja », a indiqué le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu. Il a souligné que d’autres redditions avaient eu lieu à Rumangabo et Rutshuru mais n’a pas été en mesure de les chiffrer.
Aucun commandant rebelle n’avait pu être joint lundi matin.
« Les rebelles doivent déposer les armes »
Selon le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, l’armée est entrée sans trop de difficultés dans Rutshuru.
Les rebelles « sont désorganisés, tout ça joue pour nous », a pour sa part indiqué l’officier de la Monusco. 
« A l’hôpital de Rutshuru, on a reçu une dizaine de blessés, dont un est décédé. Tous étaient des civils », a indiqué un médecin sous le couvert de l’anonymat, ajoutant qu’une femme avait été tuée par balle dans la ville.
A Kibumba, à 25 km au nord de Goma, où l’armée était entrée vendredi, les troupes gouvernementales n’avaient pas encore la situation totalement en main, le M23 conservant une ou plusieurs positions sur une colline à la frontière avec le Rwanda.
Dimanche soir, à Kabagana, à la frontière avec le Rwanda, des déplacés se préparaient à rentrer à Kibumba mais ont dû se raviser face à une intense reprise des combats. 
Dimanche, le gouverneur Paluku, a annoncé la découverte de deux fosses communes dans cette localité et demandé une « enquête internationale ». Le ministère de la Défense a créé une commission d’enquête militaire, qui travaillera avec une « équipe plus outillée » qui sera « dépêchée incessamment » sur les lieux.
Pour M. Paluku, l’offensive des FARDC doit se poursuivre. « La question des négociations, du retour à Kampala, moi, je ne suis pas d’accord.  Il y a eu trop de morts, ils (les rebelles) doivent déposer les armes ».
Dans un communiqué, la Société Civile du Nord-Kivu, qui a plusieurs fois plaidé pour l’arrêt du dialogue de Kampala, craint pour sa part que « les FARDC reçoivent l’ordre d’arrêter la traque ou de se retirer des cités et agglomérations libérées », comme cela s’est produit auparavant.

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