vendredi, février 7, 2025
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Etats-Unis: vers une nouvelle semaine de crise sur la dette

Etats-Unis: vers une nouvelle semaine de crise sur la dette
Les discussions aux Etats-Unis sur le plafond de la dette ont pris une tournure tendue samedi après que les républicains ont accusé Barack Obama d’avoir rejeté leur proposition, la crise semblant devoir se prolonger jusqu’à la semaine prochaine.
Après le constat d’une impasse à la Chambre des représentants, les regards se sont tournés samedi vers le Sénat, où les deux chefs de groupes, démocrate et républicain, tentaient de parvenir à un compromis.
Mais selon Harry Reid, chef de file des démocrates, ces contacts étaient seulement « très préliminaires ». Les élus de la Chambre sont quant à eux partis en week-end jusqu’à lundi soir, après une courte séance samedi matin.
« Je suis déçu que le président ait rejeté l’offre que nous avons mise sur la table », a déclaré Eric Cantor, chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants. Une assertion qui tranchait avec les propos rassurants des deux derniers jours, quand chaque camp assurait que les « discussions » continuaient.
La Maison Blanche n’a pas commenté ces accusations d’intransigeance, mais regretté le rejet, sans surprise samedi, d’une mesure au Sénat qui aurait permis à l’Etat fédéral de continuer à emprunter jusqu’à la fin de l’année 2014.
Barack Obama a rencontré samedi après-midi les responsables démocrates du Sénat.

Etats-Unis: vers une nouvelle semaine de crise sur la dette
« Avec seulement cinq jours avant que l?Etat ne puisse plus emprunter, le Congrès doit avancer sur une solution qui mettte fin à la paralysie du gouvernement et nous permette de payer nos factures », a déclaré Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche.
Les patrons de grandes banques ont aussi exprimé leur inquiétude, qualifiant d’inimaginables les conséquences pour le monde d’un défaut de paiement américain.
« Cela se répandrait dans l’économie mondiale d’une manière impossible à appréhender », a déclaré Jamie Dimon, patron de JPMorgan, la plus grande banque américaine, lors d’un débat à Washington par l’IIF, le lobby bancaire international.
Les parcs rouvrent leurs portes
Dans son allocution hebdomadaire, Barack Obama a manifesté son hostilité à l’idée de repousser de seulement quelques semaines l’échéance du plafond de la dette, qui doit être relevé par un vote des deux chambres du Congrès avant le 17 octobre pour écarter le risque d’un défaut de paiement. 
Cette solution provisoire constituait le c?ur d’une proposition républicaine, soumise à la Maison Blanche jeudi lors d’une première rencontre.
Ce court délai aurait permis, selon les républicains, de négocier entre-temps un vaste accord de réforme des programmes sociaux américains, dont le système public de retraite, tout en maintenant la pression sur le président.

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« Il ne serait pas intelligent, comme certains l’avancent, de repousser de deux mois le plafond de la dette et de flirter avec le premier défaut intentionnel au milieu de la saison commerciale de Noël », a déclaré M. Obama.
Le durcissement apparent de la position de l?exécutif a fait se déplacer le centre de gravité des négociations au Sénat, jusqu’à présent en retrait, et où démocrates et républicains ont annoncé samedi travailler sur un plan alternatif à celui de la Chambre.
Les sénateurs sont réputés moins intransigeants que leurs collègues de la Chambre, où un sous-groupe d’ultra-conservateurs affiliés au Tea Party exerce une forte influence. Mais tout accord devra dans tous les cas être adopté à l’identique par les deux assemblées.
Un autre dossier distinct empoisonnait la situation: la paralysie des administrations fédérales déclenchée le 1er octobre, faute de vote sur les dépenses et les recettes au Congrès. Des centaines de milliers de fonctionnaires ont reçu l’ordre de rester chez eux, provoquant une cascade de dysfonctionnements à travers tout le pays.

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Face à la fureur, plusieurs Etats (New York, Arizona, Colorado, Utah, Dakota du Sud) ont rouvert samedi sur leurs deniers plusieurs parcs nationaux, comme le Grand Canyon, grâce à un accord passé avec le National Park Service, l’agence fédérale qui les gère et avait été forcée de cesser presque totalement ses opérations faute de financement.
Le secteur privé souffrait aussi de la paralysie. L’avionneur américain Boeing a ainsi affirmé samedi qu’il pourrait renvoyer des salariés de la branche défense, espace et sécurité chez eux sans les payer en cas de prolongement du blocage.

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