Dans la matinée, dans le quartier Birere, près de l’aéroport, un convoi de la Monusco a été caillassé par des habitants et la police est intervenue pour les disperser à coups de gaz lacrymogène, selon Me Jean-Mobert N’senga, du mouvement Lutte pour le Changement. Depuis, les magasins et boutiques de la zone ont été fermés, a-t-il précisé.
Plusieurs autres petites manifestations ont été organisées dans la capitale de la province riche et instable du Nord-Kivu. Un groupe de motocyclistes a circulé en klaxonnant et scandant: « Nous sommes en train de chasser la Monusco », chargée de la protection des civils, a constaté un photographe de l’AFP.
Les manifestants regrettent que la zone de sécurité n’englobe pas les régions sous contrôle du Mouvement du 23 mars (M23), le principal groupe armé du Nord-Kivu, qui a occupé Goma fin novembre. Pendant la reprise des combats entre l’armée et le M23, le 14 juillet, des obus de la rébellion ont touché Goma – ce que la Monusco veut prévenir.
En raison des manifestations de vendredi, le personnel de l’ONU a été prié de ne pas sortir de son lieu de travail. « On nous a demandé de geler les mouvements de véhicule », qui sont ciglés UN et peuvent être pris pour cible, a indiqué à l’AFP une source onusienne sous couvert d’anonymat.
afp