Le taux de chômage en Afrique du Sud a poursuivi sa progression au deuxième trimestre pour atteindre 25,6% et se rapprocher de son record, alors que la première économie africaine ralentit, selon des chiffres officiels publiés mardi.
Le pays comptait au deuxième trimestre 4,7 millions de demandeurs d’emploi, un chiffre en hausse de 2,6% sur le trimestre précédent et de 5,7% par rapport au même trimestre de 2012, a précisé l’institut national Statistics South Africa dans son enquête trimestrielle sur la population active.
Ces chiffres ne rendent que partiellement compte de la réalité car de nombreux Sud-Africains ont renoncé à chercher du travail et ne sont plus comptés dans la population active. Le nombre de personnes découragées a de nouveau augmenté d’avril à juin, pour atteindre 2,4 millions, a précisé Statistics South Africa.
En additionnant les chômeurs et ceux qui ont renoncé à chercher un emploi, l’Afrique du Sud compte 7 millions de personnes sans travail.
Le chômage est chronique en Afrique du Sud, et était déjà supérieur à 20% en 2008 avant le déclenchement de la crise financière mondiale. Il était monté au plus haut il y a deux ans (25,7% au deuxième trimestre 2011).
D’avril à juin, l’économie sud-africaine est parvenue à créer 100.000 emplois (+2,0% sur un an). Mais la population active ne cesse de croître, plus vite (+2,9% au deuxième trimestre sur un an à 18,44 millions).
L’objectif du gouvernement est de réduire le taux de chômage à 14% de la population active en 2020. Mais la faiblesse de la demande, avec la crise en Europe et maintenant le ralentissement chinois, pénalise l’activité de l’économie nationale.
Les entreprises font face à de fortes exigences salariales du personnel, lui-même touché par l’inflation générée par la faiblesse du rand et le renchérissement de la facture pétrolière.
Le tableau reste sombre
« Le taux de chômage devrait rester élevé à court terme, car les entreprises restent prudentes avant d’étendre leurs capacités et d’employer davantage de personnes dans un environnement économique actuellement difficile. L’emploi devrait être principalement alimenté par le secteur public, qui va mettre en oeuvre son programme d’infrastructures », remarque la banque Nedbank.
« L’augmentation du taux de chômage s’ajoute à d’autres faits montrant que l’économie locale a du mal à prendre de l’élan », regrette-t-elle alors que les perspectives de croissance sont régulièrement revues à la baisse.
Laura Campbell, analyste chez Econometrix, préfère voir du positif dans les 100.000 emplois créés pendant le trimestre.
« L’économie locale n’est pas aussi faible que ce qu’avaient suggéré les chiffres particulièrement faibles du PIB au 1er trimestre » (+0,9%), a-t-elle relevé.
Mais le tableau reste sombre, surtout comparé à l?essor économique du reste de l’Afrique.
Le spécialiste du travail Daniel Silke a mis en cause la « paralysie politique » du gouvernement de l’ANC et de son partenaire syndical Cosatu, avant les élections générales de 2014.
« Les chiffres du chômage reflètent l’incapacité de l’ANC à définir une politique claire et à associer ses partenaires de l’alliance (Cosatu et Parti communiste, ndlr) dans un effort concerté pour créer des emplois », a-t-il déclaré à l’AFP.
Il note en particulier des licenciements dans l’agriculture où les salaires minimums viennent d’être fortement augmentés (mais le nombre d’emplois y est en hausse de 11% sur un an) et parmi les domestiques, remerciés en masse par des foyers forcés de faire des économies.
afp
Le pays comptait au deuxième trimestre 4,7 millions de demandeurs d’emploi, un chiffre en hausse de 2,6% sur le trimestre précédent et de 5,7% par rapport au même trimestre de 2012, a précisé l’institut national Statistics South Africa dans son enquête trimestrielle sur la population active.
Ces chiffres ne rendent que partiellement compte de la réalité car de nombreux Sud-Africains ont renoncé à chercher du travail et ne sont plus comptés dans la population active. Le nombre de personnes découragées a de nouveau augmenté d’avril à juin, pour atteindre 2,4 millions, a précisé Statistics South Africa.
En additionnant les chômeurs et ceux qui ont renoncé à chercher un emploi, l’Afrique du Sud compte 7 millions de personnes sans travail.
Le chômage est chronique en Afrique du Sud, et était déjà supérieur à 20% en 2008 avant le déclenchement de la crise financière mondiale. Il était monté au plus haut il y a deux ans (25,7% au deuxième trimestre 2011).
D’avril à juin, l’économie sud-africaine est parvenue à créer 100.000 emplois (+2,0% sur un an). Mais la population active ne cesse de croître, plus vite (+2,9% au deuxième trimestre sur un an à 18,44 millions).
L’objectif du gouvernement est de réduire le taux de chômage à 14% de la population active en 2020. Mais la faiblesse de la demande, avec la crise en Europe et maintenant le ralentissement chinois, pénalise l’activité de l’économie nationale.
Les entreprises font face à de fortes exigences salariales du personnel, lui-même touché par l’inflation générée par la faiblesse du rand et le renchérissement de la facture pétrolière.
Le tableau reste sombre
« Le taux de chômage devrait rester élevé à court terme, car les entreprises restent prudentes avant d’étendre leurs capacités et d’employer davantage de personnes dans un environnement économique actuellement difficile. L’emploi devrait être principalement alimenté par le secteur public, qui va mettre en oeuvre son programme d’infrastructures », remarque la banque Nedbank.
« L’augmentation du taux de chômage s’ajoute à d’autres faits montrant que l’économie locale a du mal à prendre de l’élan », regrette-t-elle alors que les perspectives de croissance sont régulièrement revues à la baisse.
Laura Campbell, analyste chez Econometrix, préfère voir du positif dans les 100.000 emplois créés pendant le trimestre.
« L’économie locale n’est pas aussi faible que ce qu’avaient suggéré les chiffres particulièrement faibles du PIB au 1er trimestre » (+0,9%), a-t-elle relevé.
Mais le tableau reste sombre, surtout comparé à l?essor économique du reste de l’Afrique.
Le spécialiste du travail Daniel Silke a mis en cause la « paralysie politique » du gouvernement de l’ANC et de son partenaire syndical Cosatu, avant les élections générales de 2014.
« Les chiffres du chômage reflètent l’incapacité de l’ANC à définir une politique claire et à associer ses partenaires de l’alliance (Cosatu et Parti communiste, ndlr) dans un effort concerté pour créer des emplois », a-t-il déclaré à l’AFP.
Il note en particulier des licenciements dans l’agriculture où les salaires minimums viennent d’être fortement augmentés (mais le nombre d’emplois y est en hausse de 11% sur un an) et parmi les domestiques, remerciés en masse par des foyers forcés de faire des économies.
afp