La République démocratique du Congo a émis trois mandats d’arrêt internationaux contre quatre responsables de la rébellion congolaise Mouvement du 23 mars (M23) réfugiés au Rwanda depuis une scission du groupe armé, a annoncé vendredi un communiqué officiel du gouvernement.
La RDC a « transmis, le 25 juillet 2013, par les voies diplomatiques d’usage à la République du Rwanda, trois mandats d’arrêts internationaux » visant quatre ressortissants congolais « réfugiés sur le territoire de la République du Rwanda », indique le communiqué de Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.
L’un des mandats concerne à la fois Jean-Marie Runiga Lugerero, ex-président du M23, et le colonel Baudouin Ngaruye, « général de brigade autoproclamé du M23 », indique le texte. Un autre mandat cible le lieutenant-colonel Eric Badege, « colonel autoproclamé du M23 », et un dernier vise le colonel Innocent Zimurinda, est-il ajouté.
Tous les quatre, visés par des sanctions de l’ONU, sont poursuivis pour « constitution d’un mouvement insurrectionnel; crimes de guerre; crimes contre l’humanité par meurtre, emprisonnement, tortures, viol, esclavage sexuel, persécution pour des motifs ethniques; crimes de guerre par tortures, enrôlement, conscription et utilisation de mineurs de moins de 15 ans dans des groupes armés ».
Fin février, le M23 a éclaté: une branche soutenait le chef militaire, le général Sultani Makenga, et l’autre le président politique, Jean-Marie Runiga. Mi-mars, quelque 700 combattants pro-Runiga ont fui au Rwanda avec Jean-Marie Runiga et avaient été désarmés à leur arrivée au Rwanda, selon Kigali.
Début février, la ministre rwandaise chargée des Réfugiés, Séraphine Mukantabana, avait expliqué à l’AFP que ceux qui voulaient renoncer « de manière définitive et volontaire » à leur statut militaire pourraient commencer les démarches pour demander le statut de réfugié. Ceux qui refuseront n’auront « pas droit à l’asile dans notre pays », avait-elle assuré.
Le gouvernement congolais, pousuit son communiqué, « attend avec intérêt la réponse du gouvernement du Rwanda », rappelant que Kigali avait signé l’accord d’Addis-Abeba le 24 février. Par cet accord, les onze pays africains signataires s’engagent à ne pas soutenir ni protéger un groupe armé, quel qu’il soit dans l’est congolais.
Le M23 est actif depuis mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans l’armée congolaise après un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n’avait jamais été pleinement respecté.
Des experts de l’ONU ont accusé le Rwanda et l’Ouganda d’appuyerle M23 – ce que ces pays voisins de la RDC ont toujours démenti.
afp
La RDC a « transmis, le 25 juillet 2013, par les voies diplomatiques d’usage à la République du Rwanda, trois mandats d’arrêts internationaux » visant quatre ressortissants congolais « réfugiés sur le territoire de la République du Rwanda », indique le communiqué de Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais.
L’un des mandats concerne à la fois Jean-Marie Runiga Lugerero, ex-président du M23, et le colonel Baudouin Ngaruye, « général de brigade autoproclamé du M23 », indique le texte. Un autre mandat cible le lieutenant-colonel Eric Badege, « colonel autoproclamé du M23 », et un dernier vise le colonel Innocent Zimurinda, est-il ajouté.
Tous les quatre, visés par des sanctions de l’ONU, sont poursuivis pour « constitution d’un mouvement insurrectionnel; crimes de guerre; crimes contre l’humanité par meurtre, emprisonnement, tortures, viol, esclavage sexuel, persécution pour des motifs ethniques; crimes de guerre par tortures, enrôlement, conscription et utilisation de mineurs de moins de 15 ans dans des groupes armés ».
Fin février, le M23 a éclaté: une branche soutenait le chef militaire, le général Sultani Makenga, et l’autre le président politique, Jean-Marie Runiga. Mi-mars, quelque 700 combattants pro-Runiga ont fui au Rwanda avec Jean-Marie Runiga et avaient été désarmés à leur arrivée au Rwanda, selon Kigali.
Début février, la ministre rwandaise chargée des Réfugiés, Séraphine Mukantabana, avait expliqué à l’AFP que ceux qui voulaient renoncer « de manière définitive et volontaire » à leur statut militaire pourraient commencer les démarches pour demander le statut de réfugié. Ceux qui refuseront n’auront « pas droit à l’asile dans notre pays », avait-elle assuré.
Le gouvernement congolais, pousuit son communiqué, « attend avec intérêt la réponse du gouvernement du Rwanda », rappelant que Kigali avait signé l’accord d’Addis-Abeba le 24 février. Par cet accord, les onze pays africains signataires s’engagent à ne pas soutenir ni protéger un groupe armé, quel qu’il soit dans l’est congolais.
Le M23 est actif depuis mai 2012 dans la province riche et instable du Nord-Kivu. Il est essentiellement composé de Tutsi congolais intégrés dans l’armée congolaise après un accord de paix signé en 2009. Ils se sont mutinés en avril 2012, estimant que cet accord n’avait jamais été pleinement respecté.
Des experts de l’ONU ont accusé le Rwanda et l’Ouganda d’appuyerle M23 – ce que ces pays voisins de la RDC ont toujours démenti.
afp