Le 6e sommet annuel entre l’Afrique du Sud et l’UE, son premier partenaire commercial, se tiendra jeudi à Pretoria, mais risque d’être largement éclipsé par les festivités d’anniversaire de l’ancien président Nelson Mandela qui fêtera ses 95 ans à l’hôpital.
Donnant le ton de la journée, l’Union européenne (UE) a souligné que les présidents du Conseil de l’UE Herman Van Rompuy et de la Commission Jose Manuel Barroso « rendraient hommage, avec le président (Jacob) Zuma, à l’un des plus grands leaders moraux et politiques de notre temps ».
Ce sont les Sud-Africains eux-mêmes qui ont insisté pour maintenir le sommet à cette date où l’agenda de M. Zuma, et celui des médias, est déjà bourré à craquer de la multitude d’initiatives de charité inspirées par les 67 années d’action militante de Nelson Mandela.
« Ce sera un sommet normal mais évidemment avec un parfum particulier », a souligné l’ambassadeur européen à Pretoria Roeland van de Geer.
En préambule au sommet, programmé sur une courte tranche horaire de 11H00 à 14H30 (09H00 à 12H30 GMT), l’UE parrainera une distribution de colis alimentaires dans des écoles autour de Pretoria pour marquer son soutien au « Mandela Day ».
Le sommet sera l’occasion pour l’Afrique du Sud de signer l’accord Euratom sur l’utilisation pacifique du nucléaire et d’ouvrir de nouveaux domaines de coopération sur les droits de l’homme ou dans le patrouillage maritime des côtes somaliennes où la piraterie diminue.
Des dossiers épineux
Le tour d’horizon des dossiers diplomatiques du moment inclura les négociations sur le climat, sur la situation égyptienne et plus généralement au Proche-Orient mais aussi le Zimbabwe où des élections se tiennent dans deux semaines. L’UE semble s’aligner sur la politique de diplomatie tranquille cultivée par l’Afrique du Sud vis-à-vis du président Robert Mugabe et envisage de lever ses dernières sanctions si le scrutin est validé par les observateurs africains.
Donnant le ton de la journée, l’Union européenne (UE) a souligné que les présidents du Conseil de l’UE Herman Van Rompuy et de la Commission Jose Manuel Barroso « rendraient hommage, avec le président (Jacob) Zuma, à l’un des plus grands leaders moraux et politiques de notre temps ».
Ce sont les Sud-Africains eux-mêmes qui ont insisté pour maintenir le sommet à cette date où l’agenda de M. Zuma, et celui des médias, est déjà bourré à craquer de la multitude d’initiatives de charité inspirées par les 67 années d’action militante de Nelson Mandela.
« Ce sera un sommet normal mais évidemment avec un parfum particulier », a souligné l’ambassadeur européen à Pretoria Roeland van de Geer.
En préambule au sommet, programmé sur une courte tranche horaire de 11H00 à 14H30 (09H00 à 12H30 GMT), l’UE parrainera une distribution de colis alimentaires dans des écoles autour de Pretoria pour marquer son soutien au « Mandela Day ».
Le sommet sera l’occasion pour l’Afrique du Sud de signer l’accord Euratom sur l’utilisation pacifique du nucléaire et d’ouvrir de nouveaux domaines de coopération sur les droits de l’homme ou dans le patrouillage maritime des côtes somaliennes où la piraterie diminue.
Des dossiers épineux
Le tour d’horizon des dossiers diplomatiques du moment inclura les négociations sur le climat, sur la situation égyptienne et plus généralement au Proche-Orient mais aussi le Zimbabwe où des élections se tiennent dans deux semaines. L’UE semble s’aligner sur la politique de diplomatie tranquille cultivée par l’Afrique du Sud vis-à-vis du président Robert Mugabe et envisage de lever ses dernières sanctions si le scrutin est validé par les observateurs africains.
Malgré « le fort esprit de coopération » unissant l’Afrique du Sud et l’UE, selon les termes européens, les dossiers épineux ne manquent pas. La faute notamment à la crise économique.
Les échanges entre l’Afrique du Sud et l’Europe se sont redressés mais la demande déprimée, voire la récession frappant plusieurs pays des 27, continue d’affecter les exportations sud-africaines, obligées de trouver d’autres débouchés.
« On reste très loin des niveaux d’échanges atteints en 2008 » et « le déficit commercial est en augmentation » côté sud-africain, une tendance qui inquiète à Pretoria, a souligné à la veille du sommet le ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie Rob Davies.
L’Afrique du Sud, couverte par un accord de partenariat économique (EPA) avec l’UE, devrait plaider pour qu’un accord soit rapidement trouvé pour sceller un partenariat économique avec ses voisins de la communauté d’Afrique australe (SADC), Lesotho, Swaziland, Namibie, Botswana, Mozambique.
Le but est de boucler l’accord six mois avant le 1er octobre 2014, date d’expiration prévue des facilités douanières provisoires concédées par l’Europe à ces pays.
« Cette échéance met beaucoup de pression. Si nous ne sommes pas dans les temps, cela pourrait affecter nos voisins de façon brutale. On pourrait se retrouver dans une situation où des pays perdront l’accès préférentiel au marché européen », a déclaré M. Davies.
« Nous avons fait une concession majeure sur les indications géographiques protégées (…) les négociations (entamées en 2007) avancent mais il y a encore des points à marchander », a précisé M. Davies. « Nous ne sommes pas loin de conclure un accord », a-t-il dit, tandis que la partie européenne indique que les discussions sont « à un stade avancé ».
L’Afrique du Sud, grand producteur de fruits, s’inquiète également des menaces pesant sur ses ventes d’agrumes après la découverte de la maladie des taches noires (CBS, Citrus Black Spot) dans plusieurs cargaisons à destination de l’Europe.
Ce parasite, endommageant la peau et pas le fruit, n’a rien d’anecdotique. Un embargo européen menacerait 80.000 emplois permanents et saisonniers en Afrique du Sud, dont 45% des agrumes sont exportés vers l’Europe.
afp
Les échanges entre l’Afrique du Sud et l’Europe se sont redressés mais la demande déprimée, voire la récession frappant plusieurs pays des 27, continue d’affecter les exportations sud-africaines, obligées de trouver d’autres débouchés.
« On reste très loin des niveaux d’échanges atteints en 2008 » et « le déficit commercial est en augmentation » côté sud-africain, une tendance qui inquiète à Pretoria, a souligné à la veille du sommet le ministre sud-africain du Commerce et de l’Industrie Rob Davies.
L’Afrique du Sud, couverte par un accord de partenariat économique (EPA) avec l’UE, devrait plaider pour qu’un accord soit rapidement trouvé pour sceller un partenariat économique avec ses voisins de la communauté d’Afrique australe (SADC), Lesotho, Swaziland, Namibie, Botswana, Mozambique.
Le but est de boucler l’accord six mois avant le 1er octobre 2014, date d’expiration prévue des facilités douanières provisoires concédées par l’Europe à ces pays.
« Cette échéance met beaucoup de pression. Si nous ne sommes pas dans les temps, cela pourrait affecter nos voisins de façon brutale. On pourrait se retrouver dans une situation où des pays perdront l’accès préférentiel au marché européen », a déclaré M. Davies.
« Nous avons fait une concession majeure sur les indications géographiques protégées (…) les négociations (entamées en 2007) avancent mais il y a encore des points à marchander », a précisé M. Davies. « Nous ne sommes pas loin de conclure un accord », a-t-il dit, tandis que la partie européenne indique que les discussions sont « à un stade avancé ».
L’Afrique du Sud, grand producteur de fruits, s’inquiète également des menaces pesant sur ses ventes d’agrumes après la découverte de la maladie des taches noires (CBS, Citrus Black Spot) dans plusieurs cargaisons à destination de l’Europe.
Ce parasite, endommageant la peau et pas le fruit, n’a rien d’anecdotique. Un embargo européen menacerait 80.000 emplois permanents et saisonniers en Afrique du Sud, dont 45% des agrumes sont exportés vers l’Europe.
afp