Le premier quotidien francophone du pays, La Presse, relevait ainsi en Une qu’après plus d’un an et demi de travaux pour rédiger le projet de loi fondamentale, « l’ANC manque un rendez-vous avec l’Histoire ».
Alors que la finalisation du texte a été repoussée sans cesse, au nom de la recherche d’un compromis, depuis la date limite d’octobre 2012 initialement fixée, le « consensus (se termine) en queue de poisson ».
« Nous aboutissons à une bataille rangée en direct au lieu d’un texte fondamental consensuel », relève ce journal qui lors de la séance solennelle de la veille n’a vu que « les égos et les brouillages d’alliances ».
« Cette première journée de discussions a été entamée par un dialogue de sourds », note ce journal, y voyant un « prélude difficile pour la Constitution ».
Le premier débat sur le projet de Constitution a été obstrué par l’opposition lundi qui reproche au rapporteur du texte d’y avoir inclus de manière discrétionnaire des dispositions controversées.
Le débat doit reprendre mardi matin et pourrait durer plusieurs jours, 170 élus ayant demandé à prendre la parole.
« Pressions considérables »
L’adoption d’une Constitution permettrait de mettre en place des institutions pérennes, deux ans et demi après la première révolution du Printemps arabe et la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali.
Elle doit cependant recueillir le soutien des deux-tiers des 217 députés pour éviter la tenue d’un référendum et permettre des élections avant la fin de l’année.
afp