jeudi, avril 25, 2024
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Centrafrique: "Sévère crise humanitaire", selon des ONG

Centrafrique:
Une dizaine d’ONG ont pointé du doigt jeudi une grave crise humanitaire en Centrafrique qui perdure après la prise de pouvoir en mars de la coalition rebelle Séléka, dont d’importantes figures ont demandé le même jour un « dialogue inter-Séléka ».
« Toute la population de Centrafrique, 4.6 millions de personnes, est affectée par une sévère crise humanitaire qui fait suite au coup d’Etat et à l’instabilité politique qui a suivi », affirme un communiqué signé notamment par Action contre la faim, Save the Children ou encore le Secours catholique.
« L’ONU estime que la RCA a besoin d’environ 97 millions d’euros d’aide, mais les dons reçus ne couvrent pour l’instant que 43 % de ces besoins », souligne le communiqué.
Selon le texte, « plus de 60.000 enfants et familles souffrent d’une sévère pénurie alimentaire. Plus de 200.000 enfants et familles ont été forcés de fuir leurs habitations ces six derniers mois et ont besoin de logements d’urgence, de nourriture et de soins médicaux ».
Soulignant les problèmes sanitaires, d’insécurité, de pillages ou de meurtres, les organisations dénoncent également de nombreux cas de viols et abus sexuels, notamment sur des enfants, affirmant que « la crise humanitaire actuelle est la pire qu’ait connue le pays ».
De son côté, Human Rights Watch (HRW) a affirmé jeudi dans un communiqué que les hommes du Séléka « ont pris pour cible et tué au moins 40 civils et ont intentionnellement détruit 34 villages ou villes depuis février »
« Dans les zones visitées par Human Rights Watch, aucune autorité de police ou de justice n’était présente », précise l’ONG.
Une ONG locale des droits de l’Homme a également dénoncé jeudi dans un communiqué « des violations massives des droits de l’homme » dans le pays, affirmant qu’il « ne se passe pas un jour sans qu’une personne arrêtée ou détenue arbitrairement soit torturée ou exécutée ».
Plusieurs cadres du Séléka, parmi lesquels une importante figure du mouvement, le général Mohamed Dhaffane, ont demandé le même jour l’ouverture d’un « dialogue inter-Séléka afin de dégager un consensus nécessaire à la sérénité de la transition ».
Le communiqué fustige notamment les « exactions des éléments armés incontrôlés (…) la marginalisation de la plus importante fange des combattants et militaires de Séléka », ainsi que la poursuite « des braquages, de pillages et autres graves exactions ».
Le nouveau pouvoir dirigé par Michel Djotodia peine à remettre en route un appareil de production délabré, alors que le pays reste en proie à l’insécurité plusieurs mois après le renversement du président François Bozizé.
afp

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