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Zimbabwe: l'opposition veut repousser les élections au 31 octobre

Zimbabwe: l'opposition veut repousser les élections au 31 octobre
Le porte-parole du Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, opposant au président Robert Mugabe, a demandé lundi le report au 31 octobre des élections générales, prévues le 31 juillet par M. Mugabe.
Samedi, à Maputo (Mozambique), les chefs d’Etat d’Afrique australe (SADC), réunis en sommet extraordinaire, ont demandé un report de ces élections.
« Nous devons tenir les élections le 31 octobre », date la plus tardive au regard de la loi, a déclaré à l’AFP Luke Tamborinyoka, porte-parole de Morgan Tsvangirai, le rival de M. Mugabe mais aussi son Premier ministre depuis 2009. Les élections doivent mettre fin à leur cohabitation malaisée, instaurée pour éviter le pire.
M. Mugabe a quant à lui proclamé le 31 juillet comme date des élections, ce qu’on contesté ses homologues d’Afrique australe.
La SADC, médiateur du conflit politique zimbabwéen, s’est même gardé de débattre de l’aide qu’elle pourrait apporter aux élections zimbabwéennes, infligeant un camouflet à M. Mugabe au moins en apparence et défendant par là sa propre crédibilité comme bloc régional soucieux de la démocratie.
En principe, MM. Mugabe et Tsvangirai devraient maintenant se voir et préparer une requête pour la Cour constitutionnelle zimbabwéenne en vue de fixer une nouvelle date.
Dimanche, au lendemain du sommet, M. Mugabe a accusé ses adversaires de vouloir gagner du temps par peur de perdre: « Ils savent qu’ils vont perdre et leur défaite est une affaire certaine », a déclaré au Sunday Mail le vieux chef d’Etat, décidé à se succéder à lui-même malgré ses 89 ans et ses 33 ans de pouvoir ininterrompu.
L’opposition rétorque que « ce n’est pas dans l’intérêt du pays d’aller aux urnes sans réformes ».
Le parti de M. Tsvangirai réclame depuis des années la fin du contrôle présidentiel sur les médias, la vérification des listes électorales réputées contenir de nombreux électeurs fantômes et le retour à une impartialité digne d’un véritable Etat de droit au sein des services de sécurité, connus pour l’heure pour leurs méthodes violentes contre l’opposition à Mugabe.
« La SADC n’a pas suggéré de nouvelle date. Mais pour nous, la date vient après les réformes qui sont la priorité. Le plus tard que nous puissions organiser les élections est le 31 octobre », a répété M. Tamborinnyoka, citant les dispositions légales actuelles. Le Parlement doit être dissout fin juin et le pays ne peut pas rester plus de quatre mois sans élus.

afp

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