Une personne a été tuée et huit blessées mardi en début de soirée à Kigali dans l’explosion d’une grenade lancée à proximité d’un marché et de la gare routière, a annoncé le porte-parole de la police rwandaise, Theos Badege.
« Nous avons arrêté deux personnes et les enquêteurs sont en train de les interroger », a-t-il déclaré à l’AFP. « C’est vraiment un endroit fréquenté. Apparemment ils (les auteurs de l’attentat) visaient un très grand nombre de personnes » à une heure d’affluence, a-t-il ajouté, sans donner d’indications sur les possibles mobiles ou auteurs de l’attentat.
La grenade a explosé vers 18H40 (16H40 GMT) près du marché de Kimironko et de la gare routière, dans l’est de la capitale rwandaise, selon le porte-parole de la police.
« Nous avons huit blessés et un mort », a-t-il poursuivi, sans préciser la gravité des blessures des victimes.
L’attentat n’a pas été revendiqué dans l’immédiat.
Mardi soir, le quartier de l’attentat, très fréquenté dans la journée, était désert, a constaté une journaliste de l’AFP. Seuls quelques militaires étaient présents.
La grenade a explosé à une station de moto-taxi située juste entre le marché et la gare routière. Seules quelques traces de sang y étaient visibles sur le sol, mais aucun dégât particulier.
« J’étais à l’intérieur quand j’ai entendu l’explosion, je suis sorti en courant et j’ai vu des gens blessés allongés sur le sol », a raconté Damasene Ntaganawa, serveur dans un bar face à la gare routière, à quelques dizaines de mètres des lieux de l’attentat.
La police a, dit-il, rapidement bouclé les lieux et éloigné les badauds.
Les derniers attentats en date à Kigali, réputée pour être l’une des capitales les plus sûres d’Afrique, et sa banlieue, remontaient à début 2012.
Ces attaques à la grenade, attribuées par les autorités à des dissidents du régime et aux rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), basés dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine, avaient fait au moins deux morts et plusieurs blessés.
Une autre série d’attaque à la grenade avait également visé la capitale rwandaise entre février et mai 2010 à l’approche de la présidentielle du 9 août, faisant au total quatre morts et une cinquantaine de blessés.
Les attentats se déroulaient toujours en début de soirée ou en fin de semaine, dans des quartiers fréquentés et à des heures de grande affluence.
afp
