Plus de cent détenus se sont enfuis et n’ont pas été retrouvés, dans l’est du Nigeria, depuis l’attaque vendredi de leur prison par des hommes armés à Ganye, théâtre d’attaques coordonnées ayant fait 25 morts, a indiqué dimanche une source officielle.
« Au total, 127 détenus se sont échappés, après l’attaque. Aucun n’a encore été rattrapé », a déclaré à l’AFP le responsable de la prison de l’Etat d’Adamawa, Andrew Barka.
Un cadre de l’administration pénitentiaire a été tué dans l’attaque, « abattu par les hommes armés », a-t-il ajouté. Un seul prisonnier, blessé à la jambe par balle, n’a pu fuir et a été abandonné.
Selon ce responsable, les cellules ont été ouvertes par les assaillants qui ont permis aux détenus de s’échapper.
La ville de Ganye, située à une centaine de kilomètres de la capitale de l’Etat, Yola, a connu dans la journée de vendredi une série d’attaques coordonnées, non seulement contre la prison mais aussi contre un commissariat, une banque, deux tavernes.
« Les attaques (de vendredi) à Ganye ont fait 25 morts, dont un haut responsable de prison, un policier et un important homme politique », avait déclaré samedi le chef de la police de l’Etat d’Adamawa, Mohammed Ibrahim, selon lequel « les bandits armés ont utilisé des explosifs, des mitrailleuses et des lance-roquettes ».
Le montant de l’argent dérobé à la banque n’était pas connu.
Le porte-parole de la police s’est refusé à dire si les assaillants étaient membres du groupe islamiste radical Boko Haram. Mais ces attaques ressemblaient à de précédents raids revendiqués par la secte dans le nord du pays. Des gangs criminels ont aussi perpétré des attaques similaires sous couvert d’appartenance à Boko Haram.
Boko Haram a relancé son insurrection en 2009 au Nigeria où les attaques dans le Nord et le centre et leur répression ont fait environ 3.000 morts.
afp
