vendredi, avril 19, 2024
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Nigeria: 20 membres présumés de Boko Haram et deux soldats tués

Nigeria: 20 membres présumés de Boko Haram et deux soldats tués
 L’armée a annoncé samedi avoir mené une opération à Maiduguri, fief du groupe islamiste Boko Haram, dans le Nord-Est du Nigeria, où une vingtaine de militants présumés ont été tués ainsi que deux soldats.
Cette opération, qui a eu lieu vendredi, a été le dernière d’une série d’actions menée par la la JTF, force conjointe de l’armée et de la police, sur 10 jours, lors de laquelle 52 membres présumés de Boko Haram, en tout, ont été tués et 70 autres ont été arrêtés.
« Une série d’opérations a été menée (…) ces dix derniers jours dans l’Etat de Borno (Nord Est) », a annoncé Sagir Musa, le porte-parole de la JTF, dans un communiqué. « Des échanges de tirs ont mené à la mort de 52 terroristes de Boko Haram dont 10 commandants de la secte. 70 terroristes ont aussi été arrêtés, la JTF a perdu deux hommes, trois ont été blessés », a-t-il précisé.
Ce bilan n’a pu être immédiatement confirmé par des sources indépendantes. L’échange de tirs qui a mené vendredi à la mort d’une vingtaine d’islamistes présumés et de 2 soldats a eu lieu peu de temps après le départ du président Goodluck Jonathan, en visite pour la première fois à Maiduguri depuis son élection en 2011.
« Nous avons échangé des coups de feux et environ 20 d’entre eux sont morts (…) nous avons perdu deux soldats, trois sont blessés (…), nous avons aussi arrêté 25 terroristes de Boko Haram », a annoncé M. Musa à la presse samedi.
Des habitants avaient asuré avoir entendu plusieurs explosions vendredi après-midi dans la ville.
« Il n’y a pas eu d’explosions », a précisé M. Musa. « Les bruits entendus par les gens étaient ceux d’armes lourdes » utilisées lors de l’échange de tirs.
Le communiqué de la JTF précise que l’opération étalée sur dix jours n’a fait « aucune victime civile ».
La JTF, présente dans cette région pour combattre les islamistes dans le cadre d’une mission appelée « rétablissons l’ordre », a souvent été accusée par les organisations internationales des droits de l’hommes d’exactions sommaires et de violences envers les civils.
Au cours de sa visite à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, et dans l’état voisin de Yobe, deux zones particulièrement prises pour cible par les islamistes, M. Jonathan a rejeté jeudi toute possibilité d’amnistie pour Boko Haram, considérant comme impossible de négocier avec un groupe dont l’identité des membres et les revendications restent floues.
La secte dit combattre pour la création d’un Etat islamique dans le nord du Nigeria, mais ses revendications ont changé à plusieurs reprises par le passé.
De plus, on pense que le groupe est composé de plusieurs factions aux objectifs différents, et des bandes criminelles ont aussi mené des attaques en se faisant passer pour des membres de Boko Haram.
Les violences attribuées à Boko Haram dans le nord et le centre du Nigeria et leur répression sanglante par les forces de l’ordre ont fait environ 3.000 morts depuis 2009.
Fin février, Boko Haram avait diffusé sur Youtube une vidéo montrant les sept membres d’une famille française enlevés dans le nord du Cameroun le 19 février, en exigeant la libération de jihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun contre celle des otages.
On ignore où les otages sont détenus actuellement.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, avec 160 millions d’habitants, et premier producteur de pétrole du continent, est divisé entre un Nord majoritairement musulman et un Sud chrétien. 

afp 

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