dimanche, décembre 22, 2024
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TOGO : Les Incendies des marchés sont ils « des machinations» ?

TOGO : Les Incendies des marchés sont ils « des machinations» ?
Après les incendies des marchés togolais ainsi que l’incendie des propriétés privées dans plusieurs villes du Togo, il a fallu bien se rendre à l’évidence de la défaillance du système de prévention et de sécurité au Togo.
 Personne au pouvoir n’est mis en cause bien sûr. Alors il faut bien trouver des bouc-émissaires. Pourquoi, les partis d’opposition qui ne sont pas entrés dans le jeu de la démocratie de façade de Faure Gnassingbé ? Pourquoi les vrais responsables de l’insécurité togolaise ne démissionnent-ils pas, ne serait-ce que pour sauver leur honneur ? 
 
Sur la base de non-respect de la propriété privée avec des enlèvements manu-militari par les forces de Faure Gnassingbé, dotées d’un zèle renouvelé dans la brutalité et l’humiliation, de nombreux citoyens anonymes et des dirigeants des partis d’opposition, en toute illégalité et en l’absence de leurs avocats respectifs, sont malmenés et unilatéralement mis en garde en vue prolongée.
 
Bref, avec les dernières « chasses aux opposants » réalisées en toute illégalité et face au silence coupable des grandes puissances  amies de Faure Gnassingbé mais ennemies du peuple togolais. 

Le Colonel Yark Damhane, Ministre de la Sécurité, devrait démissionner
 
Suite aux incendies des marchés de Kara et Lomé, alors que le pouvoir se contente d’une enquête interne principalement sur l’incendie de Kara, les premiers éléments de l’analyse Diaspora conduisent à croire que les incendies de Kara et des propriétés privées et Atakpamé sont l’œuvre des forces dissidentes au sein du système de Faure Gnassingbé.
Par contre, l’incendie du Grand marché et des autres sites seraient l’œuvre d’entités non-dissidentes à celles du pouvoir en place. L’explication est simple. La preuve évidente sur le marché de Lomé, est qu’il a été laissé à l’abandon et que les pompiers ghanéens venus aider pour éteindre le feu, suite à une demande du pouvoir, ont été bloqués « très longuement » durant trois heures à la frontière ghanéenne, au fallacieux motif de formalités administratives, le temps que le feu brûle tout. Mais aussi, le temps pour certains témoins de la scène, de constater que des individus en uniforme ont pu pénétrer dans le marché en feu au début de l’incendie, non pas pour sauver des vies mais pour piller les coffres forts et autres pagnes et biens importants abandonnés par les vendeuses du marché.
Personne ne comprend pourquoi la dite « police scientifique » française serait payée sur des fonds privés et ses conclusions, les vraies si ce mot a encore un sens au Togo, en particulier dans l’aréopage de Faure Gnassingbé, exclusivement réservées au donneur d’ordre, Faure Gnassingbé. S’agit-il de fonctionnaires du ministère de l’Intérieur français qui ont des comptes à rendre à leur hiérarchie et le cas échéant à la justice française ou bien des employés d’une quelconque société de sécurité privée, comme il en fleurit tant aujourd’hui, qui ne rendent souvent de compte à personne sauf à leur commanditaires, ici Faure Gnassingbé à titre privé ? La réponse à cette question est essentielle pour connaitre les intentions réelles du pouvoir ! Car dans le deuxième cas, Faure Gnassingbé, suivant le principe « c’est celui qui paye qui commande », se réserve bien sûr le droit d’annoncer une contrevérité au peuple togolais comme il en a l’habitude, entre autres, élection après élection. Mais les autorités françaises devraient démentir la rumeur qui circule selon lequel, « cette police scientifique aurait été mise à disposition par François Hollande lui-même pour obtenir l’accord de Faure Gnassingbé pour lui envoyer des troupes militaires dans la guerre au Mali. »
Les premiers résultats concernant l’enquête menée sur les incendies de Kara et de Lomé n’apportent aucune révélation réelle. Les mandats d’arrestation, quand il y en a eu, des soi-disant inculpés, étaient rédigés depuis un certain temps, même si les mots n’étaient que consignés dans la tête de quelques instigateurs proches du pouvoir.
Pourquoi dire cela ? Parce qu’il n’y a pas plus de preuves aujourd’hui de la complicité ou de la culpabilité des ténors de l’opposition actuellement sous les verrous que de celles d’un tel ou d’une telle au sein du R.P.T., de l’U.F.C./A.G.O, d’U.N.I.R. ou de quelque élément des F.A.T. Ceci, à l’exception d’un sergent-chef pris en flagrant délit de tentative d’embrasement de la station Total à l’aéroport de Lomé.
Et les pouvoirs, policier et judiciaire du Togo, n’en sont pas à leurs premiers coups. N’oublions pas le manque de preuves contre Kpatcha Gnassingbé ou à l’encontre de Pascal Bodjona. Quand on est capable de faire cela à ses frères et  amis, à quoi doivent s’attendre les adversaires ?
Normalement dans un pays démocratique où le Ministre en charge de la sécurité des citoyens et des biens, croit aux valeurs de la République, a le sens de la responsabilité et de l’honneur, et travaille au service de l’ensemble du peuple , aurait démissionné sans que personne ne le lui demande.
Malheureusement, le Togo n’est ni un pays démocratique, ni un pays où les élections se préparent dans un climat de confiance. Au contraire, comme il est de plus en plus dommageable pour l’image des tenants du pouvoir d’usurper la vérité qui sort des urnes, la nouvelle technique de Faure Gnassingbé consiste à empêcher les partis politiques, pouvant remporter librement les suffrages des électeurs togolais, de s’organiser. On met en « garde à vue de plus de 14 jours ou plus »   des simples citoyens comme des dirigeants de partis. Par contre sur les résultats de la mission des deux experts français commissionnés par et payés par Faure Gnassingbé, motus et bouche cousue. Les conclusions ne sont pas publiques pour le moment. Il faut donc attendre la falsification des conclusions, avant des annonces qui ne tromperont personne au Togo, sauf peut-être les chancelleries occidentales dès lors que leurs intérêts ne sont pas en jeu.
 
Au fur et à mesure que les jours passent, les choses se précisent quant aux intentions inavouées du pouvoir dans la cascade d’arrestations des opposants dans le dossier des incendies des marchés au Togo. En dehors des mouchards conditionnés pour impliquer les responsables de l’opposition dans les incendies, tous ceux qui sont interpellés jusque-là constituent la substance essentielle des partis politiques au sein du « Collectif  Sauvons le Togo » (CST), notamment OBUTS, ANC et ADDI. Tout a été fait de sorte que ces formations politiques soient asphyxiées tant en ressources humaines que financières.
 

 

TOGO : Les Incendies des marchés sont ils « des machinations» ?

Des arrestations planifiées de longue date 
 
On a souvenance que la traque aux opposants a commencé aussitôt après les incendies du Grand marché de Lomé. Le premier Vice-président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) Gerard Adja a été cueilli dans la matinée du 13 janvier dernier juste au lendemain des incendies. Pour tout esprit éclairé, la première question que l’on se pose est quelle enquête a abouti à cette interpellation aussi rapide si ce n’est que ce responsable politique est dans l’œil du cyclone depuis un bon bout de temps. Après Gérard Adja, le président du parti OBUTS Agbéyomé Kodjo a été aussi appréhendé. Pour qui connaît le fonctionnement de ce parti, en l’absence d’Agbéyomé et Adja, le parti OBUTS n’existe que de nom. Les deux personnalités constituent l’éminence grise de cette formation politique.
 
Quid du dialogue et l’hypocrisie des diplomates !
En réalité, la tragi-comédie du Colonel Yark Damhane et ses dérivés vise à fragiliser l’opposition afin de baliser la voie pour le coup de force électoral sans que des voix dissonantes soient entendues à Kara, Sokodé, Atakpamé, Lomé.
Quel sens peut avoir des élections au Togo sans la participation des forces démocratiques crédibles ? A moins que Faure Gnassingbé ne pense qu’à lui seul et à ses obligés. Il ne peut y avoir de dialogue sérieux sans que la libération des opposants arrêtés ne fasse partie des préalables.
En vérité, que gagne M. Gnassingbé à faire avancer le Togo à reculons ? 
 
Lucien HOUNKANLI 
Paru dans le Diasporas-News N°38 de Février 2013 
 

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