Plusieurs milliers de partisans de l’opposition ont manifesté dans le calme samedi à Lomé, à l’appel du Collectif Sauvons le Togo, pour exiger la libération des personnes interpellées dans l’affaire des incendies de deux importants marchés, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) et le bâtiment principal du plus grand marché de la capitale, celui d’Adawlato, avaient été ravagés les 10 et 12 janvier par des incendies qui n’avaient pas fait de victime mais occasionné d’importants dégâts matériels. Le gouvernement avait dénoncé des « actes criminels » et ouvert une enquête.
Au total, 24 personnes sur qui pèsent des « présomptions graves » ont été interpellées et « placées sous mandat de dépôt », a indiqué le procureur de la République Essolissam Poyodi dans un communiqué lu vendredi soir à la télévision nationale.
Parmi elles figurent l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, un chef de file de l’opposition et des militants de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) de Jean Pierre Fabre.
« Nous demandons la libération immédiate de tous ceux qui ont été arrêtés, car ils n’ont rien à voir avec ce dossier des incendies », a déclaré à l’AFP le coordinateur du CST, Zeus Ajavon. « Nous avons mené également nos investigations et nous sommes en train de savoir ce qui s’est réellement passé », a-t-il ajouté sans plus de précisions.
Les manifestants ont défilé dans les rues de Lomé, avant de se rassembler à la plage.
AFP