Le gouvernement soudanais a signé dimanche à Doha un accord de cessez-le-feu avec une faction du principal groupe rebelle du Darfour, le Mouvement pour la Justice et l’Egalité (JEM), a annoncé l’agence officielle du Qatar, QNA.
Selon les termes de l’accord, un cessez-le-feu devait entrer en vigueur à minuit heure de Doha (21H00 GMT), a indiqué le vice-Premier ministre du Qatar Ahmad ben Abdallah Al Mahmoud, cité par l’agence.
Il a précisé que deux comités avaient été formés pour superviser l’application du cessez-le-feu, comprenant la force ONU-Union Africaine pour le Darfour (Minuad), des représentants des deux parties soudanaises, du Qatar et de la Ligue arabe.
Le ministre a salué le gouvernement et le mouvement rebelle soudanais pour avoir signé cet accord, soulignant qu’il était « très important pour parvenir à la paix », et qu’il constituait « un pas pour entamer des négociations dans le but de parvenir à une paix globale ».
Il a annoncé que Doha allait accueillir les 7 et 8 avril une « conférence internationale de donateurs pour le développement et la reconstruction du Darfour ».
Le Qatar joue depuis des années le rôle de médiateur dans la crise soudanaise. En juillet 2011, le gouvernement soudanais avait signé à Doha un accord de paix avec un autre groupe rebelle du Darfour, le Mouvement pour la libération et la justice (MJL).
Le JEM, le plus militarisé des groupes rebelles du Darfour, avait à l’époque participé à une partie des négociations, mais avait refusé de signer l’accord.
Vaste région de l’ouest du Soudan, le Darfour est depuis 2003 le théâtre d’un conflit entre les groupes rebelles non-arabes et le régime de Khartoum, qui a fait 300.000 morts selon les estimations de l’ONU et un million de déplacés.
AFP