Quelque 3.000 personnes étaient rassemblées vers 10H30 (09H30 GMT) vendredi à Djebel Jelloud, un quartier de la banlieue sud de Tunis, pour participer aux funérailles prévues en début d’après-midi de l’opposant assassiné, Chokri Belaïd, selon des journalistes de l’AFP.
La foule, qui continue de grossir, est réunie devant la maison de la culture du quartier où le cercueil est exposé, couvert de fleurs. Une procession doit traverser le quartier pour rejoindre le cimetière voisin d’El-Jellaz où l’opposant sera mis en terre en début d’après-midi.
« Avec notre sang et notre âme on se sacrifie pour le martyr », scandait la foule ainsi que des slogans accusant Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, d’être des « assassins », alors que retentissent les youyous des femmes.
Dans une atmosphère chaotique mais remplie d’émotion, des personnalités de l’opposition laïque ont fait le déplacement. Et une des filles du défunt s’est évanouie en pleurs, a constaté une journaliste de l’AFP.
« On a perdu un grand héros », a déclaré à l’AFP Beji Caïd Essebsi, un ancien Premier ministre post-révolutionnaire et l’un des leaders de l’opposition laïque.
Mais alors que le pays est plongé dans une crise politique qui s’aggrave et que les violences se sont multipliées ces derniers jours, il a voulu se montrer optimiste: « Il ne faut jamais craindre le pire et toujours espérer le meilleur ».
AFP