samedi, décembre 7, 2024
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Afrique du Sud: indignation après le viol collectif et le meurtre d'une ado

Afrique du Sud: indignation après le viol collectif et le meurtre d'une ado
Le récent viol collectif et la mutilation atroce d’une adolescente, décédée peu après, dans une petite ville sud-africaine ont soulevé jeudi une forte vague de protestation dans ce pays coutumier des faits divers sordides.
Anene Booysen, 17 ans, a été retrouvée éventrée sur un chantier de Bredasdorp (sud-ouest) samedi matin, et est décédée peu après à l’hôpital.
Elle aurait été attirée par un groupe d’hommes avant d’être violée.
La police a indiqué jeudi que l’enquête était toujours en cours, mais la victime a pu désigner l’un de ses agresseurs avant de décéder. Deux suspects ont été arrêtés.
La tante de l’adolescente, Pauline Harmse, a raconté à l’AFP ce que lui avait dit sa belle-soeur, la mère de la victime: « Ils l’ont violée d’abord, puis lui ont découpé le ventre jusqu’aux jambes. Ses deux jambes ont été brisées et tout l’intérieur (…) était sorti, ses intestins, ses poumons, tout. »
« S’ils avaient voulu la violer, pourquoi ne l’ont-ils pas fait simplement en vie? », s’est-elle interrogée.
L’un des agresseurs présumés était un ami de la jeune fille, et était connu de la famille, a-t-elle dit.
Selon une journaliste de la radio publique SAfm qui a interviewé la mère de la jeune fille, Anene a été tellement mutilée qu’elle ne l’aurait pas reconnue sans ses chaussures.
« Tous les doigts ont été brisés, ses jambes ont été brisées, son estomac avait été découpé, on pouvait voir ses intestins… sa gorge a également été tranchée », a témoigné la mère.
Interrogée par l’AFP, la porte-parole des services provinciaux de la Santé Faiza Steyn s’est contentée de décrire les blessures comme « horribles ».
L’affaire a choqué l’Afrique du Sud, où les histoires de violences sexuelles remplissent pourtant quotidiennement les pages des journaux.
« Toute la nation est indignée par ce viol extrême et la destruction d’une jeune vie humaine », a réagi le président Jacob Zuma dans un communiqué jeudi.
« Cet acte est choquant, cruel et profondément inhumain. Il n’a aucune place dans notre pays », a-t-il dit, appelant les tribunaux à prononcer les peines les plus lourdes possibles à l’encontre des auteurs de viols.
« Nous ne devons jamais nous habituer à ces actes de criminalité bestiale envers nos femmes et nos enfants. »
Les statistiques officielles montrent que près de 65.000 infractions sexuelles ont été commises en Afrique du Sud l’année dernière.
Mais la police estime qu’un cas de viol sur 36 est signalé. Des études ont montré que plus d’un quart des hommes sud-africains ont reconnu avoir déjà commis un viol.
Des auditeurs réclamaient le rétablissement de la peine de mort jeudi, dans des émissions de libre antenne à la radio. 

AFP

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