Les Etats-Unis et la Côte d’Ivoire ont signé vendredi à Abidjan un accord bilatéral d’annulation de la quasi-totalité de la dette ivoirienne, portant sur 214 millions de dollars.
« L’annulation porte sur un montant de 214,3 millions de dollars sur un stock de 217,9 millions de dollars, soit 98,3% » de la dette ivoirienne envers les Etats-Unis, s’est réjouie la ministre ivoirienne de l’Economie Nialé Kaba lors de la signature de l’accord.
Cela « permettra au gouvernement ivoirien de concentrer son attention et ses fonds vers les améliorations d’infrastructures importantes dans tout le pays, telles que les autoroutes et les ponts », ainsi que sur les services comme la santé et l’éducation, a affirmé l’ambassadeur américain à Abidjan, Phillip Carter III.
La Côte d’Ivoire, très éprouvée par la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts, a bénéficié mi-2012 d’un allègement de sa dette de plus de plus de quatre milliards de dollars de la part du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, une bouffée d’oxygène longtemps attendue.
A la même époque, le Club de Paris, qui regroupe les créanciers publics du pays, avait effacé 6,5 milliards de dollars de dette, soit 99,5% du total.
Après une forte récession causée par la crise de 2010-2011, le pays, toujours première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, a atteint en 2012 « plus de 8,5% » de croissance, selon le FMI.
Le gouvernement du président Alassane Ouattara a regagné la confiance de ses partenaires, qui ont promis sept milliards d’euros pour son « plan national de développement » 2012-2015. Le président Ouattara ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire un pays « émergent » à l’horizon 2020.
AFP