jeudi, mars 28, 2024
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L'armée américaine promeut l'égalité homme-femme y compris au combat

L'armée américaine promeut l'égalité homme-femme y compris au combat
Le chef du Pentagone Leon Panetta a autorisé jeudi les femmes à participer directement au combat, une décision historique qui entérine une réalité apparue ces dix dernières années lors des conflits en Irak et en Afghanistan.
Après l’appel du président Barack Obama, lors de son investiture lundi, en faveur de l’égalité, et un an et demi après l’abolition d’une loi qui obligeait les militaires à taire leur homosexualité sous peine d’exclusion, les Etats-Unis s’engagent à reconnaître l’égalité entre hommes et femmes dans le métier des armes.
« Les femmes ont montré un grand courage et un grand sacrifice sur ou hors des champs de bataille. Elles ont contribué de manière sans précédente à la mission de l’armée et ont prouvé leur capacité à servir dans un nombre de plus en plus grand de missions », justifie dans un communiqué le secrétaire à la Défense, qui doit quitter ses fonctions dans quelques semaines.
Les femmes représentent déjà 204.714 des quelque 1,4 million de militaires d’active, soit près de 15% des effectifs de l’armée. Plus de 280.000 ont été déployées sur les théâtres d’opération depuis 2001 et 152 l’ont payé de leur vie.
M. Panetta explique avoir pris cette décision sur recommandation des chefs d’état-major des différents corps, qui « ont conclu à l’unanimité qu’il était temps désormais d’avancer avec l’objectif d’intégrer les femmes dans le plus grand nombre possible de secteurs professionnels ».

L'armée américaine promeut l'égalité homme-femme y compris au combat
L’an passé, 14.000 postes avaient déjà été ouverts aux femmes, mais l’interdiction de les mettre en contact direct avec les combats restait la règle.
Quarante ans après le droit à l’avortement gagné par les femmes devant la Cour Suprême, quelque 53.000 fonctions dans l’armée permises aux femmes, mais qui leur étaient interdites dans certaines unités, leur seront ouvertes, ainsi que 184.000 postes dont elles étaient tout simplement exclues.
Concrètement, une femme pourra désormais servir dans une unité d’infanterie ou de tanks, ou être commando des forces spéciales.
Mêmes exigences sur le plan physique
Les chefs d’état-major de chaque service doivent présenter leurs plans d’ici le 15 mai et la réforme devra être achevée le 1er janvier 2016.
« S’ils recommandent qu’une fonction leur demeure fermée, cela devra être personnellement approuvé par le secrétaire à la Défense », a expliqué un haut responsable de la Défense.
Ainsi, le chef de la Marine devra fournir des justifications valables pour refuser la présence de femmes dans les fameux Navy Seals, les forces spéciales de l’US Navy, ou dans certains sous-marins –où elles sont autorisées à servir depuis 2011 sous réserve de quartiers adéquats pour les héberger–.
La difficulté n’est pas dans l’acceptation du principe mais dans sa mise en oeuvre. Le but est que les règles au combat, y compris en matière de condition physique, soient respectées, a expliqué un autre responsable de la Défense.
« Il n’est pas question d’élever ou de baisser nos exigences », a ajouté un autre.
Dans le corps des Marines, par exemple, « c’est le principal problème » et les exigences sont les mêmes pour chaque sexe, selon un responsable de ce corps d’élite de près de 200.000 hommes et femmes.
« Par exemple, pour être tankiste, l’une des tâches physiques est d’être capable de sortir de son rangement un obus de 120 mm de calibre, 25 kilos, et 60 centimètres de long dans l’espace confiné d’un char et de le charger dans le canon », a-t-il détaillé.
Les femmes devront donc être aussi « fortes » que les hommes. L’an passé, deux femmes officiers ont essayé de suivre la formation d’officiers d’infanterie des Marines, l’un des cours les plus exigeants sur le plan physique. Elles ne sont pas allées au bout. 

AFP 

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