« Cette guerre, nous la gagnerons », a lancé mardi le président du Niger, Mahamadou Issoufou, devant le contingent de soldats nigériens qui doit, aux côtés des troupes tchadiennes, rejoindre à terme la zone de Gao, dans le Nord malien tenu par des islamistes armés.
« Les forces armés nigériennes en général et votre contingent en particulier ont les ressources physiques, intellectuelles et morales pour venir à bout de l’ennemi. Cette guerre, nous la gagnerons », a déclaré M. Issoufou au bataillon qui intégrera la force africaine en cours de déploiement, la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).
Fort de 500 hommes, le contingent nigérien, qui a été formé durant un mois par des experts français, est cantonné à Ouallam, à une centaine de km au nord de Niamey, dans une région proche de la frontière malienne.
Cette « guerre nous est imposée par des terroristes et des trafiquants en tous genres, une guerre injuste dont souffrent terriblement les paisibles citoyens du nord du Mali », a estimé M. Issoufou, qui a visité l’arsenal nigérien composé notamment de blindés et de batteries anti-aériennes.
En marge de cette visite, un officier nigérien a confirmé à l’AFP que les troupes du Niger, avec les soldats tchadiens actuellement cantonnés dans la capitale nigérienne, seront déployées par voie terrestre vers la région malienne de Gao, contrôlée par les islamistes armés et voisine du Niger.
« Nous allons nous prépositionner dans la zone de Gao. Nous n’attendons que le signal de la Misma. Dès qu’elle donne le top, nous partons », a affirmé sous couvert d’anonymat cet officier, sans plus de précision sur la date du départ.
Selon une source sécuritaire nigérienne, les 200 militaires tchadiens présents depuis plusieurs jours au Niger ont commencé depuis environ 48 heures à quitter la base militaire de l’aéroport de Niamey où ils étaient cantonnés et à s’installer dans un camp de la gendarmerie en périphérie de la capitale. Ce second camp est situé sur la route menant à Ouallam.
Le Tchad s’est engagé à déployer 2.000 soldats au Mali.
Durant la visite du président Issoufou au contingent nigérien, son ministre de la Défense, Karidjo Mahamadou, a indiqué à l’AFP que le Nigeria, qui compte envoyer 1.200 hommes dans le cadre de la Misma, allait utiliser l’aéroport de Niamey pour faire décoller ses avions vers le Mali.
Le Nigeria, qui détient le commandement de la Misma, « va faire décoller ses avions de chasse à partir de l’aéroport de Niamey », a-t-il dit, ajoutant que d’autres pays pourraient le faire.
AFP
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