jeudi, avril 25, 2024
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Mali: l'Afrique de l'Ouest en appelle à l'ONU , la France restera "le temps nécessaire"

Mali: l'Afrique de l'Ouest en appelle à l'ONU , la France restera
Les dirigeants ouest-africains réunis samedi à Abidjan ont appelé l’ONU à fournir « immédiatement » son appui logistique et financier pour le déploiement « sans plus tarder » de la force militaire régionale au Mali, où la France a indiqué que ses soldats resteront « le temps nécessaire ». 
Alors que Paris a déjà déployé 2.000 soldats au Mali, un chiffre qui va rapidement atteindre et peut-être même dépasser 2.500 hommes, le président François Hollande a expliqué samedi que la France resterait au Mali « le temps nécessaire pour que le terrorisme soit vaincu dans cette partie de l’Afrique ».
A Abidjan, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a demandé à l’ONU « de fournir immédiatement l’appui logistique et financier pour le déploiement de la Misma » (Mission internationale de soutien au Mali), à l’issue d’un sommet extraordinaire consacré au Mali.
Et les Etats membres de la Cédéao ont été appelés à fournir « sans plus tarder » les troupes promises à cette force d’intervention.
 

Mali: l'Afrique de l'Ouest en appelle à l'ONU , la France restera
En ouvrant le sommet, le président ivoirien Alassane Ouattara avait plaidé pour « un engagement plus large (…) autour de la France et de l’Afrique dans la guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali », en présence du président malien par intérim Dioncounda Traoré.
 La force régionale, baptisée Mission internationale de soutien au Mali (Misma), a reçu mandat de l’ONU pour aider le Mali à reprendre le contrôle du nord du pays, occupé depuis plus de neuf mois par des groupes armés islamistes qui y ont multiplié les exactions.
 L’opération française « n’a pas vocation à se substituer à l’action de la Misma » qui doit se déployer « le plus vite possible, et c’est l’objet de notre réunion », a dit le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, présent au sommet.
Mais il a aussi insisté sur l’importance de la conférence des donateurs, prévue le 29 janvier à Addis Abeba, sous l’égide de l’Union africaine, alors que l’incertitude règne sur la capacité des pays africains à financer leur déploiement militaire. « Il est essentiel que le maximum de pays dans le monde apportent leurs contributions » pour financer la Misma et l’armée malienne, a-t-il dit.
Depuis Londres, le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a rendu « hommage » à la France qui a « pris l’initiative de tenter de bloquer Aqmi » (Al-Qaïda au Maghreb islamique) au Mali, ajoutant: « Nous essaierons de l’aider dans cet effort ». Washington a fourni des renseignements et des moyens de transport aérien à la France.
MM. Fabius et Ouattara ont insisté sur la nécessité d’une dimension politique pour résoudre la crise malienne, déclenchée en janvier par une offensive de rebelles autonomistes touareg, ensuite évincés du nord du Mali par les islamistes.

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« Appuyer le Mali et l’Afrique »
Quelque 2.000 membres de la Misma doivent être déployés d’ici au 26 janvier. Une centaine de soldats togolais et nigérians sont déjà arrivés à Bamako, et une trentaine de Béninois sont en route.
Huit pays ouest-africains – Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana et Burkina Faso – ainsi que le Tchad ont annoncé leur contribution à la Misma qui comprendra quelque 5.800 soldats pour prendre le relais de la France.
Paris poursuit son intervention aux côtés d’une armée malienne sous-équipée. Les autorités maliennes ont annoncé avoir repris jeudi Konna, à 700 km au nord-est de Bamako, tombée le 10 janvier aux mains des combattants islamistes, précipitant l’intervention française.

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La chute de Konna lors de cette offensive surprise avait déclenché dès le 11 janvier l’intervention de la France qui redoutait une percée des jihadistes vers le sud et Bamako.
Dans la région de Diabali(ouest), le colonel malien commandant ce secteur, a affirmé samedi à l’AFP que les islamistes avaient « fui » la ville qu’ils avaient prise lundi et que l’armée malienne s’apprêtait à y faire son entrée.
Mais de son côté, le ministère français de la Défense avait laissé entendre que le ville n’avait pas été reprise.
A Gao, à 1.200 km au nord-est de Bamako, des habitants ont tué samedi un chef islamiste pour protester contre le meurtre d’un journaliste malien qui venait d’être battu à mort par des islamistes, selon la maire adjointe de la ville et le directeur d’une radio locale.
Gao est l’une des trois principales villes du nord du Mali et un bastion islamiste. Une grande partie des combattants qui l’occupaient ont toutefois évacué les lieux, après que l’aviation française a pilonné leurs positions.
En Algérie, la télévision d’Etat a annoncé que l’armée avait abattu onze « terroristes » qui avaient exécuté sept otages étrangers lors de l’assaut final lancé samedi matin contre un site gazier du Sahara algérien.
En tout, entre 25 et 27 otages, étrangers et algériens, auraient péri depuis la prise en otages de centaines d’employés mercredi par un groupe islamiste lourdement armé à In Amenas, à 1.300 km au sud-est d’Alger, selon une source de sécurité.
Les ravisseurs demandaient à la France de « négocier » la fin de la guerre au Mali. Paris, Washington et Bucarest ont confirmé la mort d’un de leurs ressortissants.
François Hollande a estimé que les évènements algériens justifiaient plus encore l’intervention de la France au Mali. « S’il y avait besoin de justifier l’action que nous engageons contre le terrorisme, nous aurions là un argument supplémentaire ». 

AFP 

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