jeudi, avril 25, 2024
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Hollande annonce un renforcement du dispositif français au Mali

Hollande annonce un renforcement du dispositif français au Mali
Le président François Hollande a annoncé mardi à Abou Dhabi un renforcement du dispositif militaire français au Mali, en attendant l’arrivée de forces africaines pour contrer les groupes armés islamistes.
« Pour l’instant, nous sommes à 750 hommes et ça va encore augmenter (…) pour qu’ensuite le plus rapidement possible nous puissions laisser la place aux forces africaines », a déclaré M. Hollande aux journalistes lors d’une visite à la base navale « Camp de la Paix » où sont déployés des soldats français.
La France va « continuer à avoir des forces au sol et dans les airs », a ajouté le président français, selon lequel le déploiement de la force africaine « va prendre une bonne semaine ».
François Hollande a annoncé que « de nouvelles frappes cette nuit ont atteint leur objectif » au Mali, où les jihadistes ont évacué lundi les grandes villes du nord qu’ils occupaient, après des bombardements des forces françaises, mais ont pris la localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako.
M. Hollande est arrivé mardi matin à Abou Dhabi pour une visite au départ à dominante économique, qui a pris « une autre tournure » selon ses proches et doit être largement consacrée à l’intervention au Mali lancée il y a cinq jours.
Dans l’avion présidentiel qui a décollé lundi soir de Paris, l’entourage du chef de l’Etat a indiqué qu’une partie des 700 hommes de la base d’Abou Dhabi était mobilisable, ainsi que les six avions Rafale stationnés sur cette base, pour participer à l’opération Serval au Mali en cas de besoin.
A peine arrivé à Abou Dhabi, M. Hollande a rencontré le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, une rencontre non prévue au départ.
Syrie et l’Iran, également au menu
Durant les six heures de vol, M. Hollande, en lien constant avec le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian resté à Paris, a continué à donner ses instructions pour la poursuite de l’opération Serval.
Le président français doit évoquer avec les dirigeants émiratis l’aide que pourraient apporter les Emirats pour l’intervention au Mali, a indiqué l’Elysée.

Hollande annonce un renforcement du dispositif français au Mali
Il doit s’entretenir avec le président des Emirats cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, et le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammad Ben Zayed Al-Nahyane. Puis à Dubaï dans l’après-midi, il rencontrera le vice-président et Premier ministre, cheikh Mohammad Ben Rached Al-Maktoum.
Depuis cinq jours, M. Hollande a eu de nombreux entretiens avec des responsables occidentaux et africains pour mobiliser les moyens nécessaires au déploiement de forces africaines au Mali.
Outre le Mali, la Syrie et l’Iran feront partie des dossiers abordés.
Initialement ce déplacement était plutôt à dominante économique. Dans l’avion présidentiel d’ailleurs, de grands patrons étaient présents: Pierre Mongin (RATP), Henri Proglio (EDF), Augustin de Romanet (Aéroport de Paris), Jean-Cyril Spinetta (Air France), Jean-François Cirelli (GDF Suez).
M. Hollande doit faire une allocution lors d’un Sommet international sur les énergies renouvelables.
Parmi les gros dossiers économiques sur la table figure la concession de Total qui expire en 2014 et suscite des convoitises. La compagnie pétrolière possède 13% de ses réserves mondiales dans les Emirats. Elle y est aussi partenaire de la construction de la plus grande centrale solaire à concentration, baptisée Shams.
Le Rafale de Dassault est également à l’ordre du jour, même s’il n’y a pas de signature de contrat en vue pendant la visite du président. L’avion de combat français est en compétition avec l’Eurofighter des groupes britannique BAE Systems, italien Finmeccanica et européen EADS.
La France est à la recherche de nouvelles perspectives dans le nucléaire aux Emirats, après l’échec cuisant du consortium Areva, EDF, GDF, Suez et Total, qui s’est fait souffler en 2009, par la compagnie coréenne Kepco, la construction de quatre réacteurs, un contrat de 20 milliards de dollars.
Dès son retour à Paris tôt mercredi, le chef de l’Etat réunira un nouveau conseil de défense restreint à l’Elysée, à 10H30 après le conseil des ministres. 

AFP 

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