dimanche, décembre 22, 2024
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A Bamako, Maliens et étrangers donnent leur sang pour les soldats

A Bamako, Maliens et étrangers donnent leur sang pour les soldats
Faute de partir combattre les forces islamistes dans le Nord, des dizaines de Maliens, ainsi que quelques Françaises, faisaient la queue lundi à Bamako pour donner leur sang « en soutien à l’armée ».
A l’appel du Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR), coalition d’une quarantaine de partis politiques et organisations opposés au coup d’Etat du 22 mars, ils sont arrivés en début de matinée à la bourse du Travail dans laquelle une salle de prise de sang a été improvisée et des infirmiers mobilisés pour le premier jour d’une opération qui devrait durer.

A Bamako, Maliens et étrangers donnent leur sang pour les soldats
Des chaises pliantes, de petits socles de plastiques pour poser, à même le sol, les poches de sang qui se remplissent lentement avant d’être stockés dans de grandes boîtes isothermes bleues, pour être envoyées ensuite à la Banque du sang où elles seront testées avant d’être envoyées dans les hôpitaux.
La grosse aiguille dans le bras, le sourire aux lèvres, Diarra Amadou, un comptable de 38 ans, assure être là pour « venir en aide à nos soldats, et à tous les blessés de cette guerre juste ».
« Toute la jeunesse, tout le peuple du Mali était frustré face à ces agressions de terroristes islamistes. Enfin la décision de les attaquer a été prise, je ne suis pas soldat, donc c’est ma façon de participer à l’effort de guerre, conformément à l’appel qui a été lancé par le président de la République », dit-il.

A Bamako, Maliens et étrangers donnent leur sang pour les soldats
Diarra Amadou, comme tous les autres donneurs interrogés lundi matin par l’AFP, tient à « remercier et féliciter la France pour les sacrifices qu’elle accepte pour sauver le Mali. Un pilote français d’hélicoptère est mort, nous n’oublierons jamais son sacrifice ».
Kadjaiou Coulibaly, députée malienne, est également vice-présidente du FDR. Elle attend son tour. « Je suis ici en soutien à ceux qui se battent sur le front », dit-elle. « Nous allons également lancer une souscription pour collecter des fonds et acheter des munitions pour nos soldats ».
La France a « sauvé notre pays »
« L’intervention française a sauvé notre pays » dit-elle. « Notre reconnaissance sera éternelle ».
En fin de matinée, deux Françaises d’une cinquantaine d’années se présentent. Elles demandent à rester anonymes. L’une d’elles, professeur, ne va pas pouvoir donner son sang. « Je ne fais que 44 kilos, ils n’acceptent que les donneurs de plus de 50 kilos », sourit-elle. « Je ne pensais pas avoir autant maigri, je ne me pèse jamais… ».
« Nous sommes soulagés », dit-elle, assurant exprimer le sentiment de la communauté française expatriée, qui compte environ six mille membres. « Nous savions bien qu’entre les islamistes et Bamako, il n’y avait rien. L’armée malienne n’existe pas, les pouvoirs publics étaient complètement dépassés, rien n’aurait pu les arrêter. L’inquiétude montait sérieusement au cours des derniers jours, maintenant, ça va mieux ».
Aliou Sankare, 40 ans, a apporté un petit drapeau français, qu’il tient dans la main avec sa feuille de prélèvement. « Merci à la France, merci au président (François) Hollande », dit-il. « Il faut que l’armée française reste à nos côtés en attendant que la force africaine s’organise et nous aide à mettre hors d’état de nuire ces bandits qui prétendent agir au nom de l’Islam et salissent son nom ». 

AFP 

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