jeudi, mars 28, 2024
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Tunisie: "en un an, aucune promesse tenue", regrette l'opposition

Tunisie:

Le secrétaire général du parti d’opposition tunisien Nidaa Tounes, Taïeb Baccouche, a estimé jeudi que « beaucoup de temps avait été perdu » et « aucun engagement tenu » depuis les élections historiques d’octobre 2011 et l’arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie.

« Depuis plus d’un an qu’ils sont au pouvoir, aucun engagement sérieux n’a été respecté. Nous n’avons pas encore de Constitution, il n’y a pas de commission électorale indépendante, de comité indépendant pour la justice, pour la presse. Rien de tout cela n’a été fait », a dénoncé M. Baccouche lors d’une conférence de presse à Paris.

« Il y a eu beaucoup de temps perdu », a-t-il ajouté en accusant la troïka au pouvoir en Tunisie (les islamistes d’Ennahda, majoritaires, et leurs deux alliés de gauche) de « sciemment » perdre du temps pour « durer et changer le paysage de la Tunisie ».

« Ennahda avait fait campagne sur une conception civile et républicaine de l’Etat tunisien, sur le respect des acquis pour la femme, mais la réalité est toute autre. Ils ont commencé à essayer de changer le paysage social, culturel et politique de la Tunisie », a-t-il accusé.

Nidaa Tounes, parti lancé en juin dernier par l’ancien Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi, qui dirigea la Tunisie après la chute de Ben Ali et jusqu’aux élections d’octobre 2011, se pose comme la principale force capable de rassembler l’opposition de centre et de gauche.

« Nous avons eu plus de 100.000 demandes d’adhésion après notre lancement », a affirmé M. Baccouche, sans préciser toutefois le nombre effectif d’adhérents.

« Ennahda commence à paniquer devant la percée de Nidaa Tounes, c’est pour ça qu’il y a un commencement d’usage de la violence politique », a-t-il poursuivi, alors qu’un représentant local de Nidaa Tounes à Tatatouine (sud) est mort mi-octobre en marge d’affrontements avec des partisans des islamistes.

Nidaa Tounes, qui recrute dans les couches plutôt aisées et libérales tunisiennes effrayées par l’instabilité économique et sécuritaire en Tunisie, est accusé par Ennahda d’être un repère d’anciens du Rassemblement constitutionnel démocratique ( RCD), le parti dissous de l’ancien président Ben Ali, chassé en janvier 2011 par un soulèvement populaire.

« On dit que Nidaa Tounes est un recyclage du RCD. C’est fallacieux et ce sont des attaques qui n’ont aucun fondement », a martelé M. Baccouche, précisant que son parti était ouvert « à tous les citoyens tunisiens qui n’ont rien à se reprocher ».  

AFP 

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